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« Y a Nekkaz manach mlah » (« Nekkaz, nous ne sommes pas bien ») : ils sont des milliers de jeunes Algériens à crier ce slogan et à accueillir, dans le délire, cet homme dans les villes et les villages depuis quelques semaines. Le cri n'est pas lancé pour l'honneur perdu de Bouteflika, car ce dernier n'est plus qu'une image, un « cadre », des hommes de main et un dispositif policier qui immobilise par la force et la rente des pans entiers de la société. Bouteflika se présente pour un cinquième mandat surréaliste et ses prophètes n'hésitent pas à jouer sur les deux syndromes qui paralysent les imaginaires algériens : la guerre de décolonisation, dont la génération Bouteflika n'arrête pas d'exploiter la mémoire, et la décennie 1990, dite décennie noire, de guerre civile entre le régime...