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Transports

Les prix des carburants repartent à la hausse: "Les 'gilets jaunes' ont raison de se révolter"

Les prix à la pompe repartent à la hausse, malgré l'annulation de la taxe carbone par le gouvernement à la suite du mouvement des "gilets jaunes", et provoquent le dépit de certains automobilistes.

Les prix des carburants continuent d'augmenter. En effet, depuis le mois de janvier les prix à la pompe ne cessent de grimper. En deux mois, le litre de diesel a augmenté de 7 centimes, l'essence de 5. Et ce malgré l'annulation de la hausse de la taxe carbone décidée pour satisfaire les gilets jaunes.

Rien que la semaine dernière le litre de diesel comme d'essence ont pris près de deux centimes. Entre la crise des gilets jaunes et pendant les vacances scolaires, cette hausse tombe mal. En fin de semaine dernière, le prix du baril de brut enregistrait son niveau le plus haut de ces 3 derniers mois atteignant les 67 dollars.

"On y réfléchit à deux fois avant d'aller à une destination lointaine avec notre véhicule personnel"

Dans une station-service des Hauts-de-Seine nous avons rencontré, Jérémie, qui regarde avec inquiétude les chiffres affichés. "Ca augmente, ça augmente tout le temps... C'est tout le temps pareil", lance-t-il, dépité.

Près de 1,50 euros le litre de Sans Plomb 95, une mauvaise nouvelle pour Jérôme qui ne partira pas en vacances avec sa voiture cette année.

"On y réfléchit à deux fois avant d'aller à une destination lointaine avec notre véhicule personnel"

"Il faudrait investir un peu plus dans l'industrie pétrolière"

Hadia elle sera en congés en avril prochain et elle craint des prix encore plus élevés.

"Je pense que ça ne va pas arrêter d'augmenter, c'est inquiétant pour l'avenir. Les "gilets jaunes" ont raison de se révolter, s'ils baissent les bras les augmentations vont continuer et ne vont pas s'arrêter."

Ces hausses de carburant ne sont pas dues aux politiques gouvernementales d'après Jean-Pierre Favennec, pour ce spécialiste de l'énergie, c'est parce qu'il y a de plus en plus de consommateurs dans le monde.

"Il faudrait investir un peu plus dans l'industrie pétrolière pour assurer à la fois le remplacement des gisements qui s'épuisent et l'augmentation de la demande. Les investissements ne sont pas suffisants et ça se traduit par une petite augmentation des prix."

Parmi les autres raisons de ces hausses: la crise actuelle au Vénézuela.

Benoit Ballet et Margaux Bédé (avec James Abbott)