Municipales 2014 : la droite confiante dans la reconquête du Sénat

Grâce aux nombreuses villes ravies par l'UMP à la gauche lors des élections municipales, le Sénat pourrait de nouveau repasser à droite en septembre lors du prochain renouvellement partiel de la Haute Assemblée.
Grâce aux nombreuses villes ravies par l'UMP à la gauche lors des élections municipales, le Sénat pourrait de nouveau repasser à droite en septembre lors du prochain renouvellement partiel de la Haute Assemblée.
AFP/Joel Saget

    dimanche, à l'issue du second tour des municipales, pourrait bien submerger également le Sénat. Par effet ricochet, la Haute Assemblée,

    , est susceptible de redevenir le bastion traditionnel de la droite.

    L'UMP a sorti sa calculette, et elle y croit. Dès dimanche soir, Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé, le claironnait : «D'après nos calculs, le Sénat devrait repasser à droite en septembre, vu le nombre de villes de plus de 9000 habitants, pourvoyeuses de grandes électeurs, qui ont basculé dans notre camp».

    Le truculent sénateur Pierre Charon (UMP) embrayait lundi matin sur RTL, se prenant à rêver de victoires «aux cantonales et aux régionales et on a suffisamment de villes pour la reconquête du Sénat». Sur Twitter, Patrick Ollier, député UMP des Hauts-de-Seine, a rappelé les «conséquences directes» des résultats de dimanche.

    «De nouvelles équipes vont se mettre en place, qui vont avoir la responsabilité de retisser avec les territoires les liens que nous avions progressivement perdus», a déclaré dimanche le sénateur UMP et ancien président de la Haute Assemblée Gérard Larcher. «Il y a autour des villes dont on parle, les territoires ruraux», a-t-il ajouté, «il faut aussi y faire très attention car ils ont été abandonnés. Ce sera le rendez-vous des sénatoriales».

    En septembre, lors du renouvellement partiel, 178 sur 348 sénateurs seront élus au suffrage universel indirect par un collège comprenant les députés, les conseillers généraux, régionaux, et des représentants des communes de leurs départements. Parmi eux, 96 sénateurs de droite et 82 sénateurs de gauche. Pour espérer reconquérir le Sénat, l'opposition doit évidemment conserver ses sièges déjà acquis et en ravir sept à la majorité.

    Grâce à sa victoire à

    , la droite devrait remporter les deux sièges du Doubs (sur un total de trois), alors qu'elle n'en dispose que d'un seul actuellement. Ses succès à

    (Drôme),

    (Tarn) et

    (Savoie) doivent lui rapporter trois autres sièges.

    , la

    pourrait se traduire par un ou deux sièges de sénateurs en moins à gauche. Idem à

    , où la droite espère aussi conquérir un siège au Palais du Luxembourg,

    .

    Ailleurs, l'extension du scrutin proportionnel dans les départements qui élisent trois sénateurs, contre quatre auparavant, semble pouvoir profiter à la droite, comme dans les Côtes d'Armor, le Gard. En revanche ce dispositif pourrait être favorable à la gauche dans l'Eure ou dans l'Eure-et-Loir.

    Selon les calculs de certains responsables de la droite sénatoriale,

    , l'opposition pourrait récupérer jusqu'à 17 sièges. Ce qui lui assurerait largement la conquête du Sénat,

    .