Près de 200 migrants et demandeurs d’asile ont envahi les rails de la principale gare d’Athènes, en Grèce, vendredi. Ils réclament entre autre l’ouverture de la frontière avec la Macédoine. Au même moment, 500 migrants se sont rassemblés à Diavata, non loin de Thessalonique. Eux aussi réclament l'ouverture du poste-frontière d'Idomeni.
Le trafic ferroviaire entre Athènes et Thessalonique était perturbé vendredi 5 avril en raison d'une manifestation d'environ 200 demandeurs d'asile qui ont envahi les rails de la principale gare de la capitale grecque, Larisis. Les manifestants réclament l'ouverture de la frontière greco-macédonienne, plus de rapidité dans le traitement de leur dossier d’asile et de meilleures conditions de vie.
"Saloniki (Thessalonique ndrl)", "Germany!", scandaient les manifestants, dont certains ont installé des tentes sur le quai de la gare, selon un journaliste de l'AFP.
#Migrants and #refugees occupy #railway tracks at a train station in #Athens https://t.co/QI7mpekDJL pic.twitter.com/kZ5XwnvoGi
— Proto Thema English (@eprotothema) 5 avril 2019
Aucun train ne pouvait quitter la gare d'Athènes alors que la police tentait de persuader les manifestants de quitter les lieux.
Cette manifestation est "un message pour l'Europe qui doit comprendre que la question [migratoire] demande une solution européenne", a expliqué aux médias Miltiadis Klapas, secrétaire général au ministère de la Politique migratoire, qui s'est rendu sur place.
Un rassemblement de 500 migrants à Diavata
Selon le journal grec, Ekathimerini, les manifestants ont demandé un bus pour les conduire dans la région de Diavata, dans le nord de la Grèce, près de Thessalonique, où environ 500 migrants, y compris des familles avec de jeunes enfants, se sont rassemblés depuis jeudi dans un champ de maïs à l'extérieur d'un camp, à la suite d’appels sur les réseaux sociaux.
Ces centaines de migrants rassemblés à Diavata réclament l'ouverture du poste-frontalier d'Idomeni, selon Nikos Ragos, responsable local de la politique
migratoire.
"Les migrants ont commencé à arriver à Diavata après
des rumeurs et ‘fake news’ véhiculés sur les réseaux sociaux, les appelant à venir
dans le nord de la Grèce pour faire pression et réclamer l'ouverture de la
frontière".
Des heurts ont d'ailleurs éclaté dans la petite ville de Diavata, ce vendredi, entre forces de l'ordre et migrants.
Situé sur la "route des Balkans", un camp gigantesque s'était formé à Idomeni en 2015. Des dizaines de milliers de migrants y étaient passés en direction du
nord de l'Europe avant sa fermeture à la suite de la signature d'un pacte
migratoire Union européenne-Turquie en mars 2016 et de son démantèlement.
Près de 70 000 migrants sont actuellement installés en Grèce, dont 15 000 entassés dans des camps disséminés sur des îles de la mer Égée.
Depuis le début de l'année, la Grèce a repris la première place pour les arrivées illégales en Europe, devant l'Espagne, avec près de 5 500 arrivées en janvier et février, en hausse d'un tiers par rapport au début 2018, selon l'agence européenne de protection des frontières, Frontex.