Eragny-sur-Oise : les policiers municipaux bientôt équipés d’armes semi-automatiques

Après les pistolets à impulsion électrique, la ville va passer à la vitesse supérieure.

 La police municipale d’Éragny va être équipée d’armes létales.
La police municipale d’Éragny va être équipée d’armes létales. LP/C.L.

    Certains policiers municipaux seront armés d'un semi-automatique d'ici la fin de l'année. C'est en tout cas le souhait de la municipalité qui a déposé une demande afin de doter ses agents d'armes létales.

    La préfecture a d'ores et déjà donné son feu vert à Éragny qui suit donc la voie tracée par un nombre de plus en plus croissant de communes dans le département (Franconville, Taverny, Herblay, Goussainville, Argenteuil, Saint-Brice-sous-Forêt, Deuil-la-Barre, Sarcelles et Osny sont déjà équipées, la procédure est en cours à Beauchamp). « Il y avait une demande croissante de la part de nos policiers municipaux », déclare le maire (LR) Thibault Humbert. « Aujourd'hui ils sont confrontés surtout à des délits de fuite, car nous sommes proches de grands axes, c'est une spécificité d'Éragny. En particulier la nuit, certains individus n'hésitent pas à forcer les contrôles routiers. Il y a une mise en danger certaine. »

    Faciliter les recrutements de nouveaux agents

    La police municipale locale compte actuellement dans ses effectifs dix-sept personnes dont trois opérateurs (chargés de surveiller les images de la vidéosurveillance). Au sein de cette équipe, certains agents sont équipés de pistolets à impulsion électrique (PIE). Ce sont tout en priorité ces policiers, déjà formés à la manipulation de ce type d'engins, qui auront la possibilité de porter sur eux des armes létales.

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    La ville espère en outre que ce nouvel équipement facilitera ses éventuels futurs recrutements. Récemment, un poste au sein de la police municipale d'Éragny est en effet resté vacant durant au moins six mois. « Nous avons un mal fou à recruter », assure Thibault Humbert. « L'un des critères principaux exprimés par les candidats, même avant la rémunération, c'est l'arme. S'il n'y a pas d'arme létale, ils ne viennent même pas à l'entretien d'embauche. » Actuellement, une centaine de postes seraient ainsi à pourvoir dans le Val-d'Oise. « Les policiers municipaux arrivent souvent en premier sur les braquages, il faut qu'ils puissent avoir une réponse en adéquation », estime le maire.

    De nouvelles caméras

    En parallèle et toujours dans le domaine de la sécurité, la municipalité continue d'installer des caméras de vidéosurveillance. Seize appareils sont en service et le déploiement se poursuit. D'ici septembre leur nombre se portera à vingt-deux. La ville assure également miser sur la prévention : elle a créé entre autres un conseil municipal des jeunes, finance les formations Bafa et encadre avec le réseau associatif et de maisons de quartiers les élèves en période d'exclusion. « Je vais aussi aux matches de foot pour renouer. Aujourd'hui la relation que j'ai avec les jeunes s'est énormément apaisée », juge le maire.