FAITS DIVERS Agressions et harcèlement sexuels : le directeur de la Maison des associations de Strasbourg en garde à vue
Patrick Gerber a été convoqué lundi matin à l’hôtel de police de Strasbourg. Dès son arrivée au commissariat, l’homme âgé de 54 ans s’est vu notifier son placement en garde à vue dans le cadre de la procédure le concernant sur de prétendus faits de harcèlement et d’agressions sexuels envers des femmes qui travaillaient au sein de la Maison des associations de Strasbourg, dont il était le directeur.
Avant de placer Patrick Gerber en garde à vue, les enquêteurs de la brigade des mœurs de la Sûreté départementale du Bas-Rhin ont longuement auditionné les trois plaignantes : une ex-stagiaire, une ancienne salariée et une chargée de projet toujours en poste.
Les trois femmes ont toutes mis en cause les agissements du directeur de la structure, décrivant des gestes déplacés et des propos humiliants à caractère sexuel. Elles ne se connaissaient pas et n'ont pas exercé en même temps.
D’abord soutenu par le conseil d'administration
Après avoir révélé les faits en interne à l’été 2018 et saisi l’Inspection du travail, les plaignantes s’étaient heurtées à un mur : sanctionné d’un blâme, la sanction la plus lourde avant le licenciement dans le règlement interne, le directeur s’était vu renouveler sa confiance de la part du conseil d'administration.
L’affaire allait cependant connaître un important rebondissement suite à la médiatisation et au dépôt de plusieurs plaintes pour harcèlement sexuel, à la fois au pénal et devant le conseil de prud’hommes : le 1er avril 2019, Mathieu Cahn, l’adjoint au maire en charge de la vie associative, avait ordonné la mise à pied à titre conservatoire de Patrick Gerber.
Le quinquagénaire était toujours en garde à vue lundi soir.