Ce robot "méduse" peut nager dans le corps humain pour administrer des médicaments de manière localisée
Des chercheurs allemands de l'Institut Max-Planck ont imaginé un minuscule robot qui se déplace à la manière des méduses. Si son biomimétisme est impressionnant, sa finalité l’est tout autant : injectable dans la vessie de patients, entre autres, il pourrait révolutionner la façon dont les médecins administrent des médicaments.
Il n’est pas plus grand qu’une larve de quelques millimètres. Le nouveau robot de l’Institut Max-Planck de recherche sur les systèmes intelligents devrait pouvoir être injecté dans le corps humain via un cathéter… et s’y déplacer en nageant à la manière d’une méduse. Décrite dans un article paru mardi 2 juillet 2019 dans la revue scientifique Nature Communications, l’invention serait particulièrement utile dans le cadre de l’administration de médicaments dans des secteurs spécifiques de la vessie. Un gain de précision.
UN INTéRêT GRANDISSANT POUR LE BIOMIMéTISME
Composé de huit bras, le robot à commande magnétique mise sur la tendance autour du biomimétisme. "Si vous appliquez un champ magnétique lent dans une direction ascendante, les bras se courberont lentement vers le haut. Ensuite, un signal magnétique descendant très rapide permettra aux bras de se plier très vite vers le bas", explique à nos confrères américains de Wired Metin Sitti, directeur du département d’intelligence physique de l’Institut Max-Planck.
Démuni de main et de tout outil de préhension, le robot allemand serait tout de même capable de captures des objets grâce à une astuce mécanique. Ses mouvements entraînant des courants dans un liquide, il parviendrait à manipuler de petits objets. Les micro-organismes iraient se nicher contre son socle principal, à la base de ses huit bras. Suffisant pour conduire, à terme, un médicament jusqu’à une zone spécifique d’un organe tel que la vessie. Et chambouler la médecine.
Ce robot méduse pourrait techniquement être conçu avec des matériaux qui se dégradent naturellement dans un organisme vivant au bout de quelques mois. Pour que son usage médical se généralise, les chercheurs doivent encore trouver comment l’alimenter en énergie – une fois injecté – ainsi qu’un moyen d’activer son déplacement d’une manière adaptée au corps humain. "C’est une conception très astucieuse, qui reflète un intérêt croissant de notre domaine pour le biomimétisme, estime John Dabiri, ingénieur à l’université de Stanford (Etats-Unis). L’exploration robotique promet de belles surprises et pourrait, à l'avenir, permettre d’aller au-delà de ce que la nature a à offrir."
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