Alpinisme : Mike Horn renonce au K2, à 400 m du sommet

Pour sa troisième tentative, le célèbre aventurier sud-africain n’a pu atteindre le plus difficile sommet de l’Himalaya.

 Mike Horn.
Mike Horn. DR

    Il était si près du but, à seulement 400 m du sommet de ses rêves. Le célèbre aventurier sud-africain Mike Horn a été contraint, ce mercredi, de renoncer à poursuivre son ascension du K2, deuxième plus haut (8 611 m) sommet de la planète derrière l'Everest, mais nettement plus difficile à gravir que le Toit du monde.

    Accompagné du guide suisse chevronné Fred Roux, le baroudeur-vedette des émissions « Cap Horn » et « The Island » sur M6 a dû abandonner en raison « des avalanches à répétition et des vents violents », selon son entourage. C'est la troisième fois, après les échecs de 2013 et 2015, que l'explorateur le plus francophile âgé de 52 ans doit rebrousser chemin dans sa conquête de l'impossible.

    Les deux grimpeurs avaient quitté le camp de base situé à 5 200 m à 4 heures du matin (heure locale) lundi. Ils avaient ensuite atteint le camp II, à 6 400 m, où ils s'étaient accordé une courte pause avant de repartir pour rejoindre le camp III à 7 200 m. À 18 heures, mardi, ils ont continué leur progression jusqu'à l'altitude de 8 200 m. Mais à 1 heure du matin ce mercredi, les congères (amas de neige entassés par le vent) les ont empêchés de respirer. Ils ont alors décidé de redescendre « pour des raisons de sécurité ».

    Un mois d'acclimatation en style alpin

    « Ils sont désormais de retour au camp de base avec quelques gelures devant être impérativement soignées », explique leur attachée de presse. Cela faisait un mois qu'ils s'acclimataient, en style alpin (sans oxygène, sans sherpa et sans corde fixe) à cette pente finale du massif du Karakoram, à la frontière sino-pakistanaise.

    Selon leurs proches, ils étaient les seuls alpinistes, parmi les 120 présents au camp de base, à avoir tenté de rejoindre le sommet « durant cette courte fenêtre météorologique ». Le K2 est l'un des sommets les plus dangereux au monde, avec 25 % de décès contre 4 % pour l'Everest.