Glyphosate : Bayer visé par 18 400 procédures aux États-Unis

Les accusations se multiplient contre l’herbicide au glyphosate de Monsanto, racheté par Bayer. Un pari risqué pour le groupe allemand.

 En rachetant Monsanto, Bayer pariait sur le recours croissant à la chimie pour nourrir une planète toujours plus peuplée et perturbée par le réchauffement climatique.
En rachetant Monsanto, Bayer pariait sur le recours croissant à la chimie pour nourrir une planète toujours plus peuplée et perturbée par le réchauffement climatique. REUTERS/Benoit Tessier

    18 400 procédures ont été lancées contre Bayer aux États-Unis. En cause, le Round Up, l'herbicide au glyphosate de Monsanto, racheté par le groupe allemand, qui serait cancérigène.

    Ce nouveau pointage « au 11 juillet », dévoilé ce mardi, actualise le chiffre de 13400 procédures communiqué fin avril. Le nombre est vertigineux. Au moins autant que les montants que Bayer a déjà été condamné à verser à trois reprises. Dernier dédommagement en date, en mai : 2 milliards de dollars à un couple californien. La somme avait fait grand bruit avant d'être réduite à 69,3 millions en seconde instance.

    Mais Bayer a déjà fait part de son intention de faire appel. Le groupe chimique et pharmaceutique conteste toute responsabilité, rappelant qu'aucun régulateur n'a conclu à la dangerosité du glyphosate depuis les années 70 et sa mise sur le marché.

    La mauvaise réputation de Monsanto - pour ses pesticides comme ses semences OGM - lui colle à la peau. Depuis le rachat de l'américain pour 63 milliards de dollars à l'été dernier, les procès se multiplient, les actions de Bayer dégringolent et le groupe a dû annoncer une vaste restructuration, avec la suppression de 12 000 postes. Résultat : en un an, le bénéfice net de l'allemand a diminué de moitié.