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France

La taxe foncière en forte hausse pour des dizaines de milliers de propriétaires

Selon Le Parisien, le fisc a réévalué (comme chaque année) la valeur locative de logements et locaux, laquelle sert de base au calcul de la taxe foncière à payer le 15 octobre: 134.000 locaux ont été concernés cette année. Selon l'Union nationale des propriétaires immobiliers, certaines hausses atteignent jusqu'à 136%!

Mauvaise surprise en cette rentrée pour des milliers de contribuables propriétaires: leur taxe foncière est en forte hausse alors qu'elle est à régler le 15 octobre prochain au plus tard. Selon Le Parisien, "dans le courant de l'été, des dizaines de milliers de propriétaires ont reçu un email ou un courrier du fisc leur annonçant la mauvaise nouvelle: leur taxe foncière 2019 va augmenter très nettement par rapport à l'année précédente".

Comme chaque année, l'administration fiscale a révisé (à la hausse comme à la baisse) la valeur locative (cadastrale) qui sert de base au calcul de l'impôt foncier. Elle représente le loyer théorique annuel que le bien serait susceptible de rapporter dans des conditions normales à une date de référence.

Des hausses jusqu'à 136% selon l'UNPI

Établies en 1970, ces valeurs locatives sont réévaluées avec parcimonie par le fisc en fonction des territoires. Le sujet est sensible pour les collectivités locales qui redoutent que leurs administrés propriétaires ne soient trop pénalisés par la révision à la hausse de ces valeurs qui déterminent le montant de l'impôt foncier à payer. Environ 134.000 locaux auraient vu leur valeur locative réévaluée en 2017 et 2018 contre 149.000 en 2016, selon l'administration fiscale, rapporte le quotidien.

L'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) ne l'entend pas de cette oreille, mentionnant des hausses en Isère et dans certains départements d'Auvergne, allant parfois jusqu'à +136 %. Selon son président, Pierre Hautus, "c'est une manière d'augmenter le rendement fiscal pour les élus locaux alors que la suppression de la taxe d'habitation se poursuit."

Frédéric Bergé