Yvelines : Janice, poignardée à mort par son mari

Le drame s’est déroulé ce vendredi matin dans un quartier pavillonnaire de Maisons-Laffitte. Les secours n’ont rien pu faire pour la sauver.

 Janice avait 30 ans. Elle était maman d’une petite-fille de 18 mois.
Janice avait 30 ans. Elle était maman d’une petite-fille de 18 mois. DR

    C'est un drame qui pour l'heure reste incompréhensible. Ce vendredi matin à Maisons-Laffitte, Janice, une femme d'origine philippine, âgée de 30 ans, a été poignardée à mort par son mari lors d'une dispute.

    Tout s'est déroulé dans le jardin, devant une maison de l'avenue du Maréchal-Foch vers 9h15. Janice est sortie du pavillon en criant au secours. Son mari Christophe l'a poursuivie avant de plonger, une seule fois, la lame d'un couteau dans le cœur de son épouse. L'homme a ensuite tourné les talons et est rentré dans la maison.

    Des voisins, qui avaient surpris cette scène de violence totalement inhabituelle dans ce quartier pavillonnaire situé à la frontière du Mesnil-le-Roi, se sont alors précipités pour venir en aide la victime. L'un d'eux a tenté les gestes de premiers secours pendant qu'un second prévenait les pompiers et la police.

    Maisons-Laffitte, ce vendredi. L’avenue du Maréchal-Foch a été bouclée après le meurtre. LP/Maxime Fieschi
    Maisons-Laffitte, ce vendredi. L’avenue du Maréchal-Foch a été bouclée après le meurtre. LP/Maxime Fieschi DR

    Les secours sont arrivés quatre minutes plus tard, mais la situation était déjà désespérée. L'impossible a néanmoins été tenté pour sauver la jeune femme, qui décédera entre les mains des pompiers peu après 10h30. « Une policière a recueilli leur fille, âgée de 18 mois qui marchait dans la rue », précise un riverain.

    Christophe, âgé de 34 ans, a été interpellé dans la maison par les fonctionnaires du commissariat de Sartrouville puis placé en garde à vue pour homicide volontaire. En procédant au relevé des traces et indices, les enquêteurs ont mis la main sur un couteau dentelé doté d'une lame d'environ 30 cm, abandonné près du corps.

    Les parents prévenus alors qu'ils étaient à l'aéroport

    La maison du drame est celle des parents de Christophe, qui vivent là depuis de nombreuses années. « Ils partaient le matin même en vacances et ils ont été rappelés par les policiers de la police aux frontières (PAF) depuis l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) alors qu'ils s'apprêtaient à monter dans l'avion », confie une source proche du dossier.

    Leur fils, ingénieur de formation, est marié avec Janice depuis quatre ans. Mais aucun d'eux n'avait d'activité professionnelle car ils étaient rentrés depuis le début du mois de juin d'un tour du monde en amoureux, réalisé avec leur petite fille.

    Janice, très discrète, ne parlait pas le français et s'exprimait un peu en anglais. Sa famille se trouve aux Philippines. Le voisinage n'avait jusqu'alors observé aucune scène de violence au sein du couple.

    Dans l'une des maisons juste en face de la résidence où Janice a perdu la vie, un homme d'une quarantaine d'années ouvre son portail et, visiblement très ému, le regard embué, s'excuse : « Je préfère ne pas parler de tout ça. Je ne veux pas », dit-il en refermant prestement.

    « On ne les connaissait quasiment pas mais ils étaient arrivés au printemps, raconte une jeune fille qui habite à quelques dizaines de mètres de la maison du drame. C'est fou de se dire que le bébé se retrouve seul désormais. Quand on pense que la petite était là quand c'est arrivé. »

    Les premières auditions du mari manquent de cohérence

    La mairie de Maisons-Laffitte, elle, signale simplement que la famille avait fait une demande de place en crèche pour la petite fille. « Ce sont des gens sans aucun antécédent, d'un bon niveau social, précise une source proche de l'affaire. Les raisons qui ont poussé le mari à commettre l'irréparable ne sont pour l'heure pas élucidées. »

    Les premières auditions, menées par les enquêteurs de la sûreté de Sartrouville, n'ont pas permis d'apporter de réponse. Le trentenaire est passé de la prostration à des moments d'excitation peu cohérents durant lesquels il disait vouloir « retrouver son dieu ».

    Il va sans doute recevoir la visite d'un expert psychiatre durant les prochaines heures, lequel sera chargé d'évaluer son état mental. Janice est la quatrième femme tuée par son mari dans les Yvelines depuis le début de l'année.

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