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Fonction publique d’État: les suppressions de postes se limiteront à 10.500 d’ici 2022

Le ministère de l'Économie et des Finances de Bercy

Le ministère de l'Économie et des Finances de Bercy - AFP

Loin de son objectif initial tablant sur 50.000 suppressions de postes, le gouvernement souhaite désormais voir le nombre de fonctionnaires d'État se réduire de 10.500 d'ici la fin du quinquennat dont seulement 47 en 2020.

La fonction publique d'État sera finalement moins mise à contribution. D’après les chiffres inscrits dans le projet de loi finances 2020 présenté ce vendredi en conseil des ministres, 10.500 postes seront supprimés d’ici 2022. L’an prochain, 47 postes seront supprimés parmi les agents de l’État et les opérateurs ayant une mission de service public.

Dans le détail, on comptera 27.000 postes en moins sur l’ensemble du quinquennat. Mais les évolutions seront très variables d’un ministère à l’autre. Les plus touchés seront les ministères de l’Action et des Comptes publics (-10.000 postes), de la Transition écologique et des transports (-7500), du Travail et de la Santé (-5100) et de l’Économie et des Finances (-1300).

Ces suppressions seront plus que compensées par les 17.500 postes supplémentaires qui seront créés, notamment au ministère de l’Intérieur (7500 policiers et 2000 gendarmes), de la Justice (6000) et des Armées (1900).

L'objectif de 50.000 suppressions de fonctionnaires abandonné

Le nouvel objectif visant à supprimer 10.500 postes de fonctionnaires d’État sur le quinquennat est bien loin des 50.000 prévus initialement dans le programme présidentiel.

Il n'est pas pour autant très suprenant. Fin juillet, le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin avait déjà annoncé que le gouvernement avait revu ces coupes à la baisse. Il estimait alors à "15.000" le nombre de postes de fonctionnaires d’État qui seront supprimés.

Paul Louis avec Gaëtane Meslin