Première condamnation à perpétuité pour un donneur d’ordre du terrorisme français

Rachid Kassim (image extraite d’une vidéo de propagande de l’Etat islamique en 2016)

Rachid Kassim (image extraite d’une vidéo de propagande de l’Etat islamique en 2016) - / AFP

Rachid Kassim, présumé mort en Syrie, était jugé en son absence devant la cour d’assises spéciale de Paris. Sa condamnation à la perpétuité est un acte fort pour l’antiterrorisme français. Kassim sera à nouveau cité dans plusieurs procès à venir.

Il est une ombre. « Le grand absent » selon l’expression employée par le Parquet national antiterroriste lors du procès de tentative d’attentat aux bonbonnes de gaz dans le quartier de Notre-Dame en 2016 qui vient de s’achever ce lundi 14 octobre à Paris. Rachid Kassim né le 24 janvier 1987 à Roanne (Loire), de nationalité française et algérienne, n’est à ce jour « pas localisé ». Il a « sans doute été tué par un drone américain même si la preuve n’a pas pu en être apportée », ont souligné lors de leur réquisitoire les deux avocats généraux du Parquet national antiterroriste (PNAT). Il fait partie des djihadistes français qui ont selon toute probabilité été tués en Syrie sans que les services français ne puissent en obtenir une confirmation intangible. Au mois de février dernier, dans une enquête consacrée à ces « fantômes de Daesh », l’Obs avait chiffré à 305 le nombre de ces combattants de l’Etat Islamique de nationalité française considérés comme décédés.

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Le nom de Rachid Kassim n’a cessé de planer sur les trois semaines d’audience devant la cour d’assises spécialement composée à Paris où étaient notamment jugées Inès Madani et Ornella Gilligman, visages du djihadisme au féminin. Elles avaient, un soir de septembre 2016 et sous les ordres directs de Rachid Kassim, …

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