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Crise politique au Nicaragua: l’Union européenne dénonce la détention d’Amaya Coppens et d’autres opposants

Il s’agit d’un « signal négatif quant à la volonté du gouvernement d’œuvrer en faveur d’une sortie de crise pacifique et démocratique », a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne.

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L’Union européenne a dénoncé mercredi la détention de plusieurs opposants au gouvernement nicaraguayen de Daniel Ortega, dont l’étudiante belge Amaya Coppens, venus soutenir des grévistes de la faim dans une église à Masaya. « L’Union européenne appelle le gouvernement du Nicaragua et les forces de l’ordre à libérer les personnes détenues et à abandonner les poursuites, à lever le siège de l’église et à garantir le plein respect des droits constitutionnels de tous les Nicaraguayens », a déclaré Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne.

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Amaya Coppens, une Belgo-nicaraguayenne de 25 ans, avait déjà subi neuf mois d’emprisonnement avant d’être libérée en juin dernier. Figure de la contestation contre le régime de Daniel Ortega, elle a une nouvelle fois été arrêtée jeudi dernier avec une quinzaine d’autres activistes alors qu’elle apportait de l’eau à des grévistes de la faim qui demandaient la libération de détenus politiques. Ses parents ont dénoncé ce jeudi les mauvais traitements qu’elle subit en prison.

« Soutenir la justice et la démocratie au Nicaragua »

Les violences politiques au Nicaragua ont fait plus de 325 morts depuis les manifestations d’avril 2018, tandis que des centaines d’opposants ont été jetées en prison et qu’environ 62.500 Nicaraguayens ont pris le chemin de l’exil, selon les organisations de défense des droits humains. Pour Mme Mogherini, le siège de l’église Masaya et la détention de militants « représentent une violation des droits fondamentaux des citoyens nicaraguayens ».

La Belgique suit de près la situation d’Amaya Coppens à nouveau arrêtée au Nicaragua

Il s’agit d’un « signal négatif quant à la volonté du gouvernement d’œuvrer en faveur d’une sortie de crise pacifique et démocratique », a-t-elle déclaré. Le mois dernier, l’UE a préparé un cadre de sanctions pour le Nicaragua concernant les violations des droits. Mme Mogherini a laissé entendre qu’il pourrait être activé. « L’UE réaffirme sa détermination à continuer d’utiliser tous ses instruments pour soutenir la justice et la démocratie au Nicaragua », a-t-elle déclaré. « Ceux qui sapent la démocratie et l’État de droit au Nicaragua doivent répondre de leurs actes. »

 

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