Israël : Netanyahou a déposé une demande d'immunité au Parlement

Le Premier ministre israélien est toujours inculpé pour « corruption », « malversations » et « abus de confiance » dans trois affaires différentes.

Source AFP

La loi israélienne stipule que tout ministre poursuivi pénalement doit démissionner, mais cela ne s'applique pas au Premier ministre.

La loi israélienne stipule que tout ministre poursuivi pénalement doit démissionner, mais cela ne s'applique pas au Premier ministre.

© RONEN ZVULUN / POOL / AFP

Temps de lecture : 2 min

Après sa réélection à la tête du Likoud, Benyamin Netanyahou a fait le plein de confiance. Ce scrutin interne a permis de valider la situation politique du Premier ministre israélien, inculpé pour corruption dans une série d'affaires et en lice pour les législatives de mars. En vue des prochaines élections, il a demandé mercredi l'immunité au Parlement israélien. Les avocats du dirigeant ont déposé la demande d'immunité auprès du président de la Knesset, a déclaré Ofer Golan, le porte-parole de Benyamin Netanyahou.

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Plus tôt dans la soirée, Benyamin Netanyahou avait annoncé dans une conférence de presse son intention de faire une demande d'immunité, « conformément à la loi », afin de continuer à servir le pays. « Netanyahou sait qu'il est coupable », a immédiatement réagi Benny Gantz, grand rival du Premier ministre, dans une conférence de presse.

Netanyahou veut-il échapper à la justice ?

Pour l'ancien général à la tête de la formation centriste Kahol Lavan, cette demande d'immunité constitue une tentative évidente de Benyamin Netanyahou d'échapper à la justice. Le parti centriste Kahol Lavan fera tout ce qui est en son pouvoir pour « empêcher l'immunité » de Benyamin Netanyahou, a-t-il déclaré, ajoutant : « En Israël, personne n'est au-dessus de la loi. »

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Le 21 novembre, le procureur général Avichaï Mandelblit a annoncé l'inculpation de Benyamin Netanyahou pour « corruption », « malversations » et « abus de confiance » dans trois affaires différentes, des allégations que le Premier ministre réfute et qualifie de « chasse aux sorcières ».

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Le procureur Mandelblit lui a donné jusqu'au 2 janvier pour présenter une demande d'immunité dans ces affaires. La loi israélienne stipule que tout ministre poursuivi pénalement doit démissionner, mais cela ne s'applique pas au Premier ministre. S'il peut rester en fonction, Benyamin Netanyahou ne jouit toutefois d'aucune immunité face à la justice, d'où le fait qu'il souhaite la demander à la Knesset.

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Commentaires (12)

  • TSLR

    Ou un djourhi qui fuit la justice française a londres... Sarkozy également a visè l’immunité en voulant se représenter mais les français l’ont mis dehors...

  • Philippe d'Etampes

    Depuis l'assassinat de Rabin il y a 25 ans, Netanyahu a été premier ministre pendant près de 20 ans. Il semble se croire indispensable et se conduire en potentat. Voulant se maintenir au pouvoir à tout prix, et s'obstinant dans une politique expansionniste au détriment des Palestiniens par une alliance entre Likoud et religieux juifs radicaux, il provoque en plus une grave crise gouvernementale. Par sa faute, les Israéliens doivent voter une troisième fois. Dans ce cadre sombre, sa demande d'immunité pénale à la Knesset alors qu'il est mis en examen pour malversation par la justice de son pays ne manque probablement pas de choquer de nombreux Israéliens. Le parti Bleu Blanc a de bonnes chances de sortir gagnant largement en mars au détriment du Likoud. Lassés, les Israéliens pourraient durement sanctionner Netanyahu et changer de majorité pour instaurer une politique moins radicale et davantage porteuse de paix.

  • agusta

    On se demande où en est la démocratie dans ce pays lorsque l'on constate qu'un homme politique manifestement corrompu peut malgré tout se présenter au suffrage universel et se faire élire par le parlement comme premier ministre.