Il y a 5 ans jour pour jour, l’hebdomadaire Charlie-Hebdo était attaqué par des terroristes islamistes. Presque tous les membres de la rédaction ont été abattus.
Des cérémonies d’hommage sont prévues à Paris aujourd’hui. L’hebdomadaire était visé pour avoir publié des caricatures du prophète. Suite à cette attaque, par solidarité, par souci de défendre la liberté d’expression, beaucoup de citoyens clamaient "Je suis Charlie".
Chez nous aussi. Et dans les écoles, il a fallu faire œuvre de pédagogie pour appréhender l’horreur, la terreur, la foi et les tabous. 5 ans après, à l’athénée royal Jean Absil, à Etterbeek, les élèves en terminale se souviennent…
"La dure réalité du monde"
A la sortie du cours (de rétho), malgré leurs 12-13 ans à l’époque, la plupart se souviennent de la minute de silence en janvier 2015.
"Moi ça m’a choquée fortement et on a même passé la journée à parler de ça", se souvient une élève.
Après Charlie, il y a eu les attentats du 13 novembre à Paris et puis chez nous l’aéroport et le métro en 2016. Ces événements ont suscité la peur mais aussi chez certains l’envie de mieux comprendre le réel. "On est de grands enfants, et là avec cet événement ça nous a plongé dans la dure réalité du monde", explique une autre.
Dans les salles de classe, le rôle des enseignants a été considérablement alourdi. Croyance et religion restent des sujets difficiles à aborder en classe. "Tout le monde a peur de choquer celui qui croit. On ne peut pas choquer le croyant. Et ça, ça devient compliqué. Et là, ils (les enseignants, ndlr) font attention à ce qu’ils disent. C’est une nouvelle autocensure", explique une enseignante du cours de citoyenneté.
Un procès pour 2020
Cinq ans après l’attaque de Charlie Hebdo, un procès devrait s’ouvrir à Paris, le 4 mai prochain. 14 personnes seront jugées devant une cour d'assises spéciale composée uniquement de magistrats professionnels