Des agents SNCF le 12 décembre 2019, à la gare de Lyon, à Paris.

Le plus haut taux de grévistes à la SNCF - 55,6% - avait été atteint lors de la première journée du mouvement, le 5 décembre.

Bertrand GUAY / AFP

La mobilisation s'essouffle sur les rails. Le taux de grévistes mesuré ce lundi matin à la SNCF est tombé à un nouveau plus bas, à 4,3%, avec moins d'un conducteur sur quatre (22,5%) concerné, au 40e jour de grève contre la réforme des retraites, selon les chiffres publiés par la direction.

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Parmi les autres personnels indispensables à la circulation des trains, 11,9% des contrôleurs et 8,6% des aiguilleurs sont en grève, d'après ce décompte.

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Il s'agit d'un nouveau plus bas, le précédent datant du 3 janvier, quand le taux global de grévistes était à 6,2%. Le plus haut - 55,6% - avait été atteint lors de la première journée du mouvement, le 5 décembre.

Quelles suites au mouvement?

Des assemblées générales des syndicats doivent se tenir ce lundi pour évoquer la suite du mouvement, alors que le gouvernement a lâché du lest sur l'âge pivot ce week-end. L'attitude de l'Unsa et de la CFDT, grévistes en dépit de l'appui de leurs centrales syndicales à la réforme à points, y sera particulièrement scrutée.

Dimanche, le secrétaire général de l'Unsa ferroviaire Didier Mathis a d'ores et déjà assuré que l'appel à la grève était maintenu à la SNCF comme à la RATP mais a reconnu que le retrait de l'âge pivot "permett(ait) peut-être de sortir par le haut".

Le retrait par le gouvernement du fameux "âge pivot" de la réforme des retraites ouvre certes la voie à une sortie de crise avec le retour à la négociation des syndicats réformistes, mais les opposants ne désarment pas face au Premier ministre : l'intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) appelle, elle, à poursuivre le mouvement et à défiler le 16 janvier.

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