La promotion du 14-Juillet de la Légion d'honneur distingue cette année un nombre "exceptionnellement resserré" de 101 personnalités.

La médaille de la Légion d'honneur.

AFP/JACQUES DEMARTHON

En août 1944, Michel Duru, à peine 18 ans, participait à la libération de la ville de Blois, dans le Loir-et-Cher. France 3 rapporte que l'actuel maire de la ville, Marc Gricourt, a effectué récemment une démarche auprès du ministère des Armées pour que Duru, 94 ans aujourd'hui, soit considéré comme un candidat au titre de Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur.

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Mais la réponse a été négative. Selon un courrier de la secrétaire d'État au ministère des Armées, la candidature du nonagénaire ne souscrit pas aux "conditions très strictes" fixées par le conseil national de l'ordre de la Légion d'honneur. Les candidats doivent notamment justifier de "services homologués" au sein de la Résistance ou de responsabilités associatives à l'échelle départementale ou régionale.

"Opportun de reconnaître l'engagement de ces hommes et de ses femmes"

Marc Gricourt précise pourtant que Michel Duru est l'un "des membres fondateurs de l'association du Musée de la Résistance et de la Libération à Blois", créée en 1995 et dont il est encore un participant actif, présent à de nombreuses commémorations. La Nouvelle république ajoute que la candidature de Michel Duru n'est "ni recevable à titre militaire, ni dans le cadre du contingent dédié au monde combattant associatif", selon les explications du ministère.

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"Je la sollicite depuis des années, a expliqué le maire au quotidien local. Qu'il y ait des critères d'octroi est la moindre des choses mais que notre ami Michel Duru ne puisse être décoré quand d'autres le sont pour des exploits moins engageants a de quoi choquer", ajoutant auprès de France 3 qu'en "cette période de montée des nationalismes, de rejet de la religion des uns et des autres et d'antisémitisme, il aurait été opportun de reconnaître l'engagement de ces hommes et de ses femmes".