Nelson Mandela et l'apartheid : le combat d'une vie

En 1951, Olivier Tambo et Nelson Mandela sont les deux premiers avocats noirs de Johannesburg ©Getty
En 1951, Olivier Tambo et Nelson Mandela sont les deux premiers avocats noirs de Johannesburg ©Getty
En 1951, Olivier Tambo et Nelson Mandela sont les deux premiers avocats noirs de Johannesburg ©Getty
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Cette semaine on commémore les 30 ans de la libération de Nelson Mandela, l’occasion de se replonger du côté des années "noires" d’une Afrique du Sud bien "blanche" à l’époque.

Tout commence avec des immigrants européens qui prennent souche dans cette partie de l'Afrique dès le XVIIe siècle, et qui récusent très tôt leurs racines européennes (néerlandaises, allemandes et françaises) pour revendiquer leur africanité.

Cela  aboutira finalement à un nationalisme afrikaner exacerbé par la religion, la souffrance et la guerre contre l'impérialisme britannique.

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AVERTISSEMENT : Vous entendrez dans cette émission des propos qui peuvent choquer mais ils sont d’époque et reflètent la société d’alors. Nous ne pouvions pas en faire l’économie 

Le 25 octobre 1954 sur la Radio-Télévision-Française, dans Paris vous parle, le journaliste Pierre Ichac reçoit le révérend Père André Blanchet.

Il est question de la description géographique de l’Afrique du Sud, des particularités religieuses de la population blanche des Afrikaners et de leur sentiment supérieur sur les noirs.

André Blanchet décrit aussi les caractéristiques racistes de l’apartheid instauré depuis 1948. 

Autre archive sonore encore plus ancienne, étonnante et malheureusement effrayante par les propos qui y sont tenus mais qui donne une bonne photographie des mentalités européennes et coloniales des années 40, sur l’Afrique noire.

Le 16 mai 1949, toujours sur la Radio-Télévision-Française dans l’émission Les grandes conférences le sociologue, historien et géographe français André Siegfried fait un exposé sur l’Afrique du Sud juste après l’instauration de l’apartheid.

Il présente les difficultés relationnelles entre les noirs et les blancs en Afrique du Sud. Mais même si il est conscient des ségrégations que subissent les noirs dans ce pays, cet éminent membre de l’académie des sciences morales et politiques, de l’Académie française et professeur au collège de France, explique aux auditeurs les bonnes raisons pour lesquelles les blancs resteront toujours supérieurs aux noirs !

 Orlando, un township dans Soweto à Johannesburg (1960)
Orlando, un township dans Soweto à Johannesburg (1960)
© Getty

Le 03 janvier 1968, dans le journal de 13h le directeur de la rédaction de France Inter évoque son séjour en Afrique du Sud. 

Pierre Fromentin présente le pays, son dynamisme économique, et les aspects de l’apartheid. Même s’il décrit les aspects racistes de l’apartheid, il trouve malgré tout, que le développement séparé peut avoir quelques aspects intéressants.

Dans cette même archive, un sud-africain blanc francophone tente de défendre les aspects positifs de l’apartheid. 

16 juin 1976 se produisaient les émeutes de Soweto menées par des élèves noirs de l'enseignement public secondaire. 

Ils manifestaient pour protester contre l'introduction de l'afrikaans comme langue officielle d'enseignement à égalité avec l'anglais dans les écoles locales. 

Pour disperser la foule, la police tire à balles réelles, causant au moins 23 morts. On estime que 20 000 élèves ont participé à ces manifestations et qu’entre 176 et 700 personnes ont été tuées au total lors de la répression menée par la police.

Moins d’un an plus tard, le 29 mars 1977, le magazine de reportage de la rédaction de France Inter se penche sur l’apartheid

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