À ce rythme-là, le président Trump va être réélu en 2020. Haut la main.
Trump a l’avantage sur le plan financier, il peut compter sur un parti uni, d’excellents chiffres dans les sondages et une économie prospère. Sa base, enthousiaste, lui est totalement dévouée, et c’est un orateur habile, inépuisable en campagne. Mais surtout, l’opposition démocrate est désespérément dysfonctionnelle et incompétente, en proie à des luttes intestines. Elle est incapable de faire passer un message clair et refuse obstinément de comprendre les motivations des partisans du président.
Ce sont sans doute les dysfonctionnements au sein du parti démocrate qui, plus que tout autre chose, offriront un second mandat à Trump. Il est probable que les démocrates, qui font montre dans l’ensemble d’une rare ineptie, finissent par soutenir une créature de l’establishment qui mènera à contrecœur une campagne mal ficelée, si bien que Trump devra vraiment se donner du mal s’il veut perdre en novembre.
Le 3 février, le parti qui espère reconquérir la Maison-Blanche en 2020 a réussi, sans que l’on sache trop comment, à saboter les caucus de l’Iowa, le premier grand rendez-vous de la campagne électorale côté démocrates. Vous parlez d’un spectacle.
Depuis 2016, les démocrates ont largement eu le temps de se reprendre, or ils n’ont même pas été fichus d’orchestrer une journée de vote sans heurt dans l’Iowa. En matière d’organisation, ils ne sont pas prêts à s’attaquer au président et à sa machine politique généreusement financée et bien huilée. Ils sont aussi mal préparés à tous les autres niveaux.
L’impossible victoire des démocrates
Pour les partis, les primaires sont théoriquement
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Fondé en 2005 par le milliardaire conservateur Philip Anschutz, cet ancien quotidien au format tabloïd est devenu en 2013 un hebdomadaire, doublé d’un site internet. Il publie des articles d’information ainsi que des opinions et points de vue exclusivement conservateurs.
Il a été pensé comme le pendant à droite du Washington Post, le grand journal de la capitale. Il occupe ainsi un créneau proche de celui du Washington Times, le quotidien conservateur de la ville créé par l’Église de l’unification, connue sous le nom de “secte Moon”.
Parfois critique à l’égard de Donald Trump durant les primaires de 2016, The Washington Examiner soutient désormais le locataire de la Maison-Blanche. Non sans exprimer à l’occasion des réserves sur la ligne défendue par son stratège en chef Steve Bannon, en pointant notamment les dangers du “nationalisme économique”.
Outre le Washington Examiner et le San Francisco Examiner, l’homme d’affaires Philip Anschutz est également propriétaire, depuis juin 2009, de l’hebmomadaire conservateur Weekly Standard.