Éric Dupond-Moretti futur avocat de Julian Assange

La défense de Julian Assange dans son futur procès doit être assurée par une équipe internationale, à laquelle s’est joint Éric Dupond-Moretti.

 Éric Dupond-Moretti rejoint l’équipe chargée de la défense de Julian Assange, à l’occasion de son procès dans quelques jours.
Éric Dupond-Moretti rejoint l’équipe chargée de la défense de Julian Assange, à l’occasion de son procès dans quelques jours. LP/Arnaud Dumontier

    Un poids lourd des prétoires pour défendre le poids lourd des lanceurs d'alerte. Julian Assange a choisi Éric Dupond-Moretti pour le défendre dans la partie française de son procès qui débutera outre-Manche dans quelques jours. C'est son associé Antoine Vey, qui fera aussi partie de cette équipe internationale chargée de défendre les intérêts de l'informaticien à l'origine de Wikileaks, qui a annoncé la nouvelle sur Twitter.

    « À quelques jours de l'ouverture de son procès, Julian Assange a désigné Maître Éric Dupond-Moretti comme son conseil, en France, en lien avec les autres avocats spécialisés dans les autres juridictions », a ainsi officiellement fait avoir le cabinet d'« acquitator » le surnom de Dupond-Moretti, dans un communiqué notamment diffusé sur Twitter.

    Julian Assange est accusé d'espionnage par les Etats-Unis, qui demandent son extradition depuis près de dix ans. La justice fédérale américaine autorise la peine de mort pour les crimes, y compris l'espionnage, selon le site spécialisé Death Penalty Information Center. Les Etats-Unis ont retenu 18 chefs d'inculpation contre Julian Assange, et le cumul des peines encourues pour toutes ces accusations se monte à quelque 175 ans de prison.

    Assange emprisonné depuis mai 2019

    La majeure partie de ces accusations sont relatives à l'obtention et la diffusion d'informations classées par WikiLeaks, qui avait en 2010 publié des centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques.

    Après son arrestation le 11 avril dernier, Julian Assange a été immédiatement placé en détention puis condamné à une peine de 50 semaines de prison le 1er mai pour violation des conditions de sa liberté provisoire. Celui-ci vivait depuis sept ans dans l'ambassade d'Équateur à Londres, grâce à un statut de réfugié politique, qui lui a été retiré « pour avoir violé à plusieurs reprises les conventions internationales et le protocole de cohabitation ».