«Grâce à ces TGV, on sauve des vies» : un médecin raconte une évacuation de malades du Covid-19
Le troisième train de l’opération Résilience destiné à transférer des malades du Covid-19 est parti ce dimanche matin de Nancy vers Bordeaux. Le médecin Lionel Lamhaut, du Samu de Paris, coordonnait l’opération. Récit.
Dimanche, 5h30 du matin. En gare de Nancy (Meurthe-et-Moselle), les équipes médicales sont sur le pied de guerre. Des équipes arrivées la veille depuis les zones de destination — Bordeaux, Libourne, Pau et Bayonne — auxquelles s'ajoutent des soignants de Metz et Nancy, secteurs dont sont issus les patients atteints par le Covid-19. Une équipe d'Ile-de-France est également présente, composée de personnels de l'Essonne, des Yvelines, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine. Parmi eux, Lionel Lamhaut. Médecin urgentiste du Samu à l'hôpital Necker de Paris et formateur, il participe au voyage en tant que médecin chef coordonnateur. Son expérience l'a mené à coordonner le premier TGV de l'opération Résilience il y a trois jours, puis celui-ci.
Dès 6 heures, les patients sont préparés pour ce voyage pas comme les autres. Des patients atteints du Covid-19, dont le départ est destiné à soulager les hôpitaux du Grand Est, région aujourd'hui parmi les plus touchées par la pandémie. Pour cela, comme pour le premier transfert, il y a trois jours, deux nouveaux TGV ont été spécialement aménagés et affrétés. L'un, part de Mulhouse avec 12 malades à bord. L'autre est celui de Nancy. Il transporte 24 malades, la moitié hospitalisée dans cette ville, les 12 autres venant de Metz. Destination la Nouvelle Aquitaine.