«Grâce à ces TGV, on sauve des vies» : un médecin raconte une évacuation de malades du Covid-19

Le troisième train de l’opération Résilience destiné à transférer des malades du Covid-19 est parti ce dimanche matin de Nancy vers Bordeaux. Le médecin Lionel Lamhaut, du Samu de Paris, coordonnait l’opération. Récit.

 Les six voitures de ce TGV, qui partait ce dimanche matin depuis Nancy, ont été aménagées comme de vrais services de réanimation.
Les six voitures de ce TGV, qui partait ce dimanche matin depuis Nancy, ont été aménagées comme de vrais services de réanimation. AFP/Alexandre Marchi

    Dimanche, 5h30 du matin. En gare de Nancy (Meurthe-et-Moselle), les équipes médicales sont sur le pied de guerre. Des équipes arrivées la veille depuis les zones de destination — Bordeaux, Libourne, Pau et Bayonne — auxquelles s'ajoutent des soignants de Metz et Nancy, secteurs dont sont issus les patients atteints par le Covid-19. Une équipe d'Ile-de-France est également présente, composée de personnels de l'Essonne, des Yvelines, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine. Parmi eux, Lionel Lamhaut. Médecin urgentiste du Samu à l'hôpital Necker de Paris et formateur, il participe au voyage en tant que médecin chef coordonnateur. Son expérience l'a mené à coordonner le premier TGV de l'opération Résilience il y a trois jours, puis celui-ci.

    Dès 6 heures, les patients sont préparés pour ce voyage pas comme les autres. Des patients atteints du Covid-19, dont le départ est destiné à soulager les hôpitaux du Grand Est, région aujourd'hui parmi les plus touchées par la pandémie. Pour cela, comme pour le premier transfert, il y a trois jours, deux nouveaux TGV ont été spécialement aménagés et affrétés. L'un, part de Mulhouse avec 12 malades à bord. L'autre est celui de Nancy. Il transporte 24 malades, la moitié hospitalisée dans cette ville, les 12 autres venant de Metz. Destination la Nouvelle Aquitaine.