Pantin : les policiers tombent dans un guet-apens et essuient des tirs de mortier

La police a essuyé des tirs de mortier après un guet-apens tendu cité Scandicci. Un homme a été interpellé.

 Pantin. La cité Scandicci a été le théâtre de tirs de mortiers.
Pantin. La cité Scandicci a été le théâtre de tirs de mortiers. LP/V.T.

    Plusieurs tirs de mortiers ont retenti dans la nuit de jeudi à vendredi à Pantin, cité Scandicci, située en bordure du périphérique. Une quinzaine de personnes ont tendu un guet-apens à la police selon une méthode éprouvée. Ils ont mis le feu à des poubelles puis lorsque les forces de l'ordre et les pompiers sont intervenus ils leur ont lancé les engins pyrotechniques.

    Une demi-douzaine de mortiers ont été retrouvés au sol. L'îlot Scandicci construit autour d'une dalle et de coursives forme un labyrinthe qui rend les incursions de la police difficile. C'est aussi un point de deal très actif en temps normal.

    Au cours de l'intervention, un fonctionnaire de police a été blessé. Il souffre d'acouphènes consécutifs à l'explosion des engins. Un homme de 19 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Ce suspect originaire de la cité avait déjà fait l'objet de contrôles de police ces derniers jours pour non-respect du confinement.

    « Crispations sporadiques »

    Avec ce nouvel incident, il sera déjà poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui. Un délit mis en œuvre lorsqu'une personne commet pour la troisième fois une infraction au non-confinement. Avec une convocation devant le tribunal correctionnel à la clé.

    D'autres violences ont éclaté à Noisy-le-Sec, cette même nuit. Là aussi des tirs de mortier ont été entendus, mais aucun blessé n'est à déplorer. Il n'y a pas eu d'interpellations.

    Ce sont les deux seuls événements violents contre les forces de l'ordre relevés cette nuit. La tension des débuts du confinement est retombée. « Il y a bien des petites crispations sporadiques », indique un gradé mais dans l'ensemble le département reste tranquille. Cette semaine la préfecture a confirmé que les verbalisations étaient en baisse. Alors que lors de la première semaine de confinements, elles atteignaient le millier par jour, elles ont été réduites de moitié.