Île-de-France : 329 maires demandent au gouvernement de reporter le retour à l'école

L'Association des maires de l'Île-de-France, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, a écrit à Emmanuel Macron et dénonce un déconfinement « à marche forcée ».

Source AFP

329 maires d'Île-de-France ont signé la tribune adressée à Emmanuel Macron. 
329 maires d'Île-de-France ont signé la tribune adressée à Emmanuel Macron.  © LUDOVIC MARIN / AFP

Temps de lecture : 2 min

À une semaine du début du déconfinement et de la réouverture des écoles, l'Association des maires de l'Île-de-France tire la sonnette d'alarme. Elle a adressé un courrier dimanche à Emmanuel Macron pour lui demander de repousser le retour à l'école à une date ultérieure au 11 mai. Les 329 maires signataires, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, dénoncent un déconfinement « à marche forcée ».

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« La préparation du déconfinement se fait dans un calendrier à marche forcée, alors que nous n'avons pas encore toutes les informations pour préparer la population et que les directives sont mouvantes », font valoir les édiles auteurs de la lettre ouverte au président, publiée sur le site de La Tribune. « Nous, maires d'Île-de-France, vous demandons solennellement de repousser la date de réouverture des écoles s'agissant des départements classés rouges et en particulier de l'Île-de-France à une date ultérieure au 11 mai, qui permettra l'application stricte d'un protocole sanitaire tout aussi strict qui commence à peine à être diffusé aux villes », écrivent les maires.

Le calendrier « est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste »

Les édiles demandent aussi au président de la République « que l'État s'assure que toutes les conditions sanitaires soient réunies » et « de ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles », alors que des parlementaires envisagent des initiatives pour mieux protéger juridiquement les maires.

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Ils le prient aussi « de demander à [son] gouvernement de prioriser clairement les enfants qui pourront/devront reprendre le chemin de l'école », que « des moyens financiers suffisants soient conférés aux communes pour » l'accueil périscolaire et « de faire en sorte que s'arrêtent des logiques administratives incompréhensibles en termes d'équipements du personnel éducatif ».

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Le calendrier « est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste », expliquent les édiles. « Nous apprenons, dix jours avant la date de réouverture des écoles, qu'il appartiendrait aux maires de décider de la réouverture des écoles, et aux parents de décider du retour vers le chemin des classes de leurs enfants », et « que nous ne saurons que le 7 mai, à la veille d'un week-end de trois jours précédant la rentrée annoncée, si nos départements sont officiellement classés en zone rouge », développent-ils. « Tout cela ne s'improvise pas du jour au lendemain. »

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Commentaires (17)

  • wilberg

    Il faut toute proportion gardée admettre l'idée que le risque zéro qui demeure dans l'imaginaire collectif du marigot politico administratif parisien n'existe pas. De nombreuses autres maladies infectieuses bien plus contagieuses que le COVID19 existent bien. C'est le cas du choléra très répandu en Algérie qui faute de contrôle suffisant à la frontière aurait pu infester la France eu égard des mouvements de population entre nos deux pays. Sans parler du virus ebola qui sévit en Afrique centrale mais aussi la tuberculose multirésistante en pleine recrudescence en Europe centrale et en particulier en Russie.

  • Francois28

    Beaucoup de maires se préparent activement, et oublient de se plaindre.

  • furlukin

    ... Je mets cette question de côté un instant.

    Mais sur la méthode de gestion : ne fallait-il pas une fois de plus consulter les gens de terrain avant de prendre une décision, au lieu de risquer l'inévitable cafouillage en décidant tout au sommet d'entrée de jeu ?

    Pour cela il faut utiliser non seulement consulter les oracles que sont les experts, mais en bonne démocratie, utiliser les relais obligés que sont les élus concernés et leurs assemblées.

    Sinon, rattrapé par l'urgence, la tentation peut être grande de passer en force par le réseau d'autorité préfectorale, dont l'inconvénient principal dans ce cas de figure est qu'il se trouve par nature au service inconditionnel du Pouvoir Central.

    Or une démocratie qui fonctionne mieux n'est pas du tout synonyme de fonctionnement autoritaire, de mon point de vue cela irait même carrément dans l'autre sens...