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Les émissions mondiales de méthane ont atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés

Cette hausse, qui mène la planète vers un fort réchauffement, est majoritairement due aux énergies fossiles, à l’agriculture et aux déchets. L’Europe est la seule région qui parvient à diminuer ses émissions.

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Publié le 15 juillet 2020 à 00h00, modifié le 15 juillet 2020 à 12h21

Temps de Lecture 5 min.

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Un troupeau de bovins dans un pâturage en Allemagne.

Pour illustrer l’ampleur de nos émissions, des scientifiques ont, l’an passé, utilisé l’image d’un seau. Au fil des ans, il se remplit de dioxyde de carbone (CO2) jusqu’à, en 2019, s’approcher dangereusement du bord.

Mais il manquait une donnée : le méthane (CH4), qui ferait en réalité déborder le récipient. Car les émissions du deuxième gaz à effet de serre en termes d’abondance ont augmenté de 9 % entre la période de référence 2000-2006 et 2017, pour atteindre les niveaux les plus élevés jamais enregistrés, selon le deuxième bilan mondial du méthane publié mercredi 15 juillet par près de 90 scientifiques de plus de quinze pays, réunis dans le consortium Global Carbon Project (GCP). De quoi miner les objectifs de l’accord de Paris et conduire la planète vers un fort réchauffement – entre 3 °C et 4 °C d’ici la fin du siècle.

La principale cause du dérèglement climatique reste le CO2, issu essentiellement de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon, et dont les émissions continuent à augmenter. Mais le méthane est responsable de 23 % du réchauffement depuis l’ère préindustrielle. De fait, s’il est moins abondant et perdure moins longtemps dans l’atmosphère (autour de neuf ans), son potentiel de réchauffement est bien plus élevé : vingt-huit fois plus sur un horizon de cent ans et 86 fois plus sur vingt ans.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés La mystérieuse et inquiétante flambée des émissions de méthane

Selon les calculs du GCP, publiés dans les revues Environmental Research Letters et Earth System Science Data, les émissions de méthane se sont élevées à près de 600 millions de tonnes en 2017, soit 50 millions de plus que durant la période 2000-2006, au cours de laquelle les concentrations de CH4 étaient stables dans l’atmosphère.

Conséquence : les concentrations de méthane augmentent depuis 2007, avec une forte accélération à partir de 2014 et des records de croissance annuelle en 2018 et en 2019. Finalement, la concentration de CH4 atmosphérique a plus que doublé depuis l’ère préindustrielle, passant de 730 parties par milliard (ppb) en 1750 à 1 875 ppb en 2019, un taux inégalé depuis au moins 800 000 ans.

Afrique, Asie du Sud et Chine en tête

« Cette hausse est majoritairement due à l’augmentation des émissions anthropiques (imputables à l’homme), avec une répartition équitable entre le secteur des énergies fossiles et le secteur de l’agriculture et des déchets », détaille Marielle Saunois, enseignante-chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et coordinatrice de l’étude.

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