Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, militante des droits de l’homme, en grève de la faim

La lauréate du prix Sakharov de 2012 a arrêté de s’alimenter depuis plus de trois semaines pour attirer l’attention sur la situation des prisonniers politiques en Iran.

Le Monde avec AFP

Publié le 04 septembre 2020 à 15h45

Temps de Lecture 1 min.

Nasrin Sotoudeh dans son burau de Téhéran, en novembre 2008.

Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne et militante pour les droits humains, mène une grève de la faim depuis sa cellule, en Iran. Condamnée, l’an dernier, à douze ans de prison pour son soutien à une femme arrêtée lors d’une manifestation contre l’imposition du port du voile aux Iraniennes, elle est depuis incarcérée dans la prison d’Evin, à Téhéran.

Lauréate, en 2012, du prix Sakharov décerné par le Parlement européen, elle complète sa quatrième semaine de grève de la faim pour attirer l’attention internationale sur le sort des prisonniers politiques dans son pays, détenus pour des motifs « invraisemblables ». A ses côtés figurent d’autres détenus politiques, dont la chercheuse française Fariba Adelkhah.

Par la voix de son mari, Reza Khandan, l’avocate a fait savoir qu’elle avait entamé sa démarche le 11 août pour obtenir la libération des prisonniers politiques, qui n’ont pas bénéficié de l’élargissement offert aux 85 000 détenus de droit commun libérés en raison de la pandémie.

« Elle n’a pas trouvé d’autre moyen que la grève de la faim et mettre sa vie en jeu pour plaider la libération de gens qui n’auraient jamais dû se retrouver en prison », a réagi Hadi Ghaemi, directeur exécutif du Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), installé à New York.

« Répression sans précédent »

Il estime que l’Iran traverse une phase de « répression sans précédent », avec des milliers d’arrestations au cours des derniers mois pour des raisons politiques. Le pays a été visé par les sanctions internationales, puis par d’importantes manifestations contre la hausse des prix en novembre 2019. Des évènements qui ont entraîné une sévère répression.

L’ONG Amnesty International a publié, la semaine dernière, un rapport affirmant avoir recueilli le témoignage de 500 personnes, arrêtées après les manifestations et victimes de procédures judiciaires abusives. L’ONG affirme aussi qu’il y a eu une « épidémie » de tortures dans les prisons, notamment des simulacres de noyade et des agressions sexuelles.

Le mari de Nesrin Sotoudeh précise que sa santé devient préoccupante, s’affaiblissant à mesure qu’elle refuse les injections de la prison.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.