Six Français sur dix favorables à la suppression des départements

Six Français sur dix favorables à la suppression des départements

    Les français sont prêts pour un big-bang territorial. Alors que Manuel Valls, dans son discours de politique générale mardi dernier, a annoncé la suppression «à l'horizon 2021» des conseils départementaux (ex-conseils généraux), c'est-à-dire la disparition du département en tant que collectivité territoriale avec des organes exécutifs dédiés, selon un sondage Ifop pour Sud Ouest Dimanche, six Français sur dix y seraient favorables. Même majorité pour diviser par deux le nombre de régions pour passer de 22 à onze ou peut-être douze.

    Concernant la suppression des départements, cette enquête relève un renversement complet de l'opinion en quelques années. En octobre 2008, alors que la droite était au gouvernement, seulement 39% des Français souhaitaient leur suppression alors que 59% des personnes interrogées y étaient farouchement opposés.

    73% des militants PS et 63% des adhérents de l'UMP sont pour

    Selon l'Ifop, une telle mesure est aujourd'hui bien accueillie quelle que soit la sensibilité politique même si l'approbation est plus large  chez les sympathisants du PS (73%) que chez les militants de l'UMP (63%).

    Autre constat: les habitants des communes rurales sont eux aussi favorables à une courte majorité (51%) à la réduction de ce «millefeuille administratif» même si l'attachement territorial est plus fort. 54% veulent aussi la réduction des régions de 22 à 11.

    Reste que cette mesure qui est avancée pour permettre de réduire les déficits et les doublons administratifs risque de se heurter à de nombreuses résistances. Claudy Lebreton, le président de l'Assemblée des départements de France (ADF) pourtant du même camp que Manuel Valls s'est aussitôt «abasourdi». «Les départements mettront tout en Å?uvre pour démontrer la pertinence de leur existence pour nos concitoyens» a-t-il averti dans un communiqué.

    La carte sera établie pour le 1er janvier 2017

    C'est pourquoi, elle pourrait se faire en deux temps: «les régions pourront proposer de fusionner par délibérations concordantes» et «en l'absence de propositions, après les élections départementales et régionales de mars 2015, le gouvernement proposera par la loi une nouvelle carte des régions», a expliqué Manuel Valls en soulignant que la nouvelle carte «sera établie pour le 1er janvier 2017».

    Enquête réalisée sur internet du 9 au 11 avril auprès d'un échantillon de 978 personnes représentatif de la population (méthode des quotas).