Alsace300 manifestants défendent la centrale de Fessenheim
Allongés sur le bitume entre la mairie et l'église du village, les manifestants protestaient contre la fermeture, confirmée par Ségolène Royal, de la centrale nucléaire alsacienne.
Quelque 300 personnes se sont symboliquement assises ou couchées par terre samedi à Fessenheim (Haut-Rhin), pour affirmer leur opposition à la fermeture programmée d'ici 2016 de la centrale nucléaire implantée dans le village.
Nombre de manifestants, allongés sur le bitume entre la mairie et l'église du village, portaient des t-shirts proclamant «Centrale de Fessenheim fermée = région morte». La centrale emploie près de 800 agents EDF et quelque 250 prestataires permanents. Mais les élus locaux évaluent à plus de 2000 le nombre total d'emplois concernés, en comptant les emplois induits.
«Renoncez à votre projet stupide de fermer Fessenheim», a plaidé au micro le nouveau maire de la commune, Claude Brener, en s'adressant au président Hollande et au gouvernement. «Nous refusons de mourir! Nous vous le ferons savoir par tous les moyens possibles, aujourd'hui, demain, tous les jours», a-t-il martelé.
La nouvelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a récemment confirmé que la doyenne du parc nucléaire français fermerait fin 2016, conformément à une promesse de campagne de François Hollande. «Cela nous conforte dans le fait qu'il ne faut surtout pas arrêter le combat», a commenté samedi Annick Waller, de l'association «Fessenheim, notre énergie», organisatrice de la manifestation. La centrale «donne du travail et de l'énergie à cette région, c'est un poumon économique et social», a-t-elle souligné.
Selon Annick Waller, plusieurs élus s'étaient joints aux manifestants, dont des maires des communes avoisinantes, ainsi que deux parlementaires UMP du Haut-Rhin, le député Michel Sordi et la sénatrice Françoise Boog. «Les commerçants avaient baissé le rideau. Le pharmacien, le boulanger le boucher de Fessenheim ont manifesté aussi», a souligné Annick Waller.
En service depuis 1977 - ce qui en fait la doyenne du parc nucléaire français -, Fessenheim est dotée de deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun. Elle est très décriée par les écologistes qui réclament sa fermeture en mettant notamment en avant des risques sismiques et d'inondation.
AFP
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