Comment l'éolien sème la zizanie dans les territoires 

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Rien, nada, nichts. Aucune pale à signaler d'un bout à l'autre du département. En Indre-et-Loire, les promoteurs de projets éoliens n'ont pas la tâche facile. Comme à Brizay, qui peine à sortir de trois ans de zizanie. Un village de 280 âmes plutôt paisible jusqu'à ce que la perspective d'accueillir un parc de huit éoliennes ne le mette en ébullition. Au point de voir deux listes s'affronter aux municipales, celle des « pour » du maire sortant, et celle des « contre », victorieuse après le cessez-le-feu de deux mois octroyé par le confinement.

Leur brouille n'a rien à envier à celle des rivaux de Painful Gulch croqués par Morris et Goscinny, les pères de Lucky Luke. Elle remonte à 2017 quand la municipalité sortante, disons le clan O'Timmins, achète sans explication, selon les O'Hara, une parcelle dans le seul bois de la commune. Deux ans plus tard, une promesse de bail emphytéotique de vingt ans, renouvelable une fois, est signée avec la société Soleil du Midi , un promoteur toulousain d'énergies renouvelables (EnR). L'opération est vite dénoncée par les O'Hara, qui accusent les O'Timmins d'avoir agi « en catimini », car l'intercommunalité à laquelle appartient Brizay était sur le point de voter un moratoire pour geler tous les projets d'EnR.