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Les éboueurs de la Ville de Paris en grève « reconductible et indéterminée » pour l’amélioration de leurs conditions de travail

Le mouvement social, qui compte 20 % d’agents grévistes, affecte le ramassage des déchets à environ 50 % dans la capitale.

Le Monde

Publié le 17 novembre 2020 à 19h29, modifié le 17 juillet 2021 à 19h56

Temps de Lecture 2 min.

Amoncellement de dépliants de la Mairie de Paris jetés par les éboueurs et les égoutiers grévistes au bas de l’immeuble de la direction de la propreté et de l'eau, avenue de France, dans le 13e arrondissement, mardi 17 novembre.

Ils ont envahi le toit de la direction de la propreté et de l’eau (DPE) de la Ville de Paris en fin de matinée, lançant de là-haut, sur l’avenue de France, une pluie de dépliants municipaux consacrés à la gestion des déchets : les éboueurs et les égoutiers de Paris sont entrés mardi 17 novembre en grève « reconductible et indéterminée » à l’appel du syndicat CGT-FTDNEEA (Filière traitement des déchets, nettoiement, eau, égouts, assainissement), après un préavis déposé le 5 novembre.

Ce mouvement affecte, selon la Ville, « le ramassage des poubelles à environ 50 % ». La collecte des déchets est publique dans dix des vingt arrondissements de la capitale.

Des dizaines d’autres grévistes, restés en bas, ont brûlé quelques poubelles en fin de matinée, occasionnant une épaisse fumée noire. Au centre de leurs griefs, la loi de transformation de la fonction publique. « On va perdre huit jours de congés et onze RTT, notre droit de grève sera soumis à déclaration préalable comme à la RATP, et le système d’attribution des primes nous paraît beaucoup plus arbitraire », ont dénoncé des éboueurs auprès du Monde, rappelant aussi que le point d’indice qui sert à calculer leur rémunération est « gelé, surgelé, congelé même ! ».

Ces derniers sont également amers face au peu d’aménagements des conditions de travail mis en place pour ce second confinement, et surtout à propos de la disparition de la prime de 35 euros par jour à laquelle ils avaient eu droit. « Ce confinement-là n’a rien à voir. Ils sont loin les héros, maintenant on vaut plus rien », confiait un éboueur.

Des grévistes occupent le toit de la direction de la propreté et de l'eau de la Ville de Paris, pendant que d'autres, en bas, brûlent des poubelles, avenue de France, le 17 novembre 2020.

Dans sa longue liste de revendications détaillées lors d’une prise de parole, Régis Vieceli, secrétaire général de la CGT-FTDNEEA, a également réclamé la « remunicipalisation des missions confiées à des entreprises privées ». Lui et d’autres grévistes occupaient toujours le toit de la DPE mardi à 21 h 30 et ont annoncé au Monde leur intention d’y passer la nuit.

La sécurité des agents en jeu

« Vingt pour-cent des agents de la propreté et des égoutiers sont aujourd’hui grévistes », a annoncé Colombe Brossel, la maire adjointe chargée de la propreté de l’espace public. Les services de collecte des déchets « ont pu assurer 50 % des sorties dans les arrondissements » a-t-elle assuré. Dans les arrondissements où le ramassage n’a pas été effectué, la municipalité assure solliciter « des équipes pour rattraper du mieux que possible (…) ce qu’il reste ».

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Benjamin Raigneau, à la tête de la direction de la propreté et de l’eau de la Ville, a assuré « multiplier les espaces de dialogue » avec les organisations syndicales, afin d’aborder notamment « les éléments de prévention dans le contexte de la crise du Covid-19 ou des éléments plus structurants dans le service public de la propreté ».

M. Raigneau a rappelé que les discussions ne pourraient avoir lieu « dans un contexte où la sécurité de nos agents n’est pas garantie », regrettant l’introduction de manifestants avec « des éléments inflammables » sur le toit d’un bâtiment municipal. Le représentant de la CGT-FTDNEEA a précisé que ces bonbonnes de gaz n’avaient pour but que de leur permettre de se faire à dîner.

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