Cécile Duflot : « Depuis trois ans un homme me harcèle par différents moyens »

Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France, le 21 août 2020 à Pantin

Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France, le 21 août 2020 à Pantin ISA HARSIN/SIPA / ISA HARSIN/SIPA

L’homme a été condamné à plusieurs reprises. « Il y a eu trois procès, il est allé en prison. Il vient de rerererecommencer », écrit l’ancienne ministre sur Twitter.

Dans un message posté sur Twitter, Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France, a annoncé ce mardi 1er décembre se retirer momentanément des réseaux sociaux. « Depuis trois ans un homme me harcèle par différents moyens. Il y a eu trois procès, il est allé en prison. Il vient de rerererecommencer », écrit-elle, ajoutant recevoir « des dizaines de messages, même argumentaire et menaces régulières de me tuer, violer ma fille et moi ou se tuer ».

Cécile Duflot publie l’un des messages reçus. « Si vous ne vouliez pas que j’insiste, vous n’aviez qu’à accepter d’avoir une relation avec moi », « et si vous ne vouliez pas que j’ai des sentiments pour vous, il ne fallait pas faire de politique, il ne fallait pas faire un métier qui fait que vous aviez une notoriété publique » : du harcèlement baigné dans la culture du viol.

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Le 30 avril 2018, l’homme avait été condamné à six mois d’emprisonnement par le tribunal de grande instance de Pontoise pour des centaines de messages envoyés à l’ancienne ministre de l’Egalité des territoires et du Logement. Il avait essayé de la joindre en contactant son entourage et en se déplaçant au siège de sa société. Stephen D., 20 ans, avait déjà été rappelé à l’ordre par la justice pour des faits similaires à l’encontre d’une actrice. A l’époque, il n’avait pas encore été pris en charge dans son obligation de soins. « Je ne me suis pas rendu compte de ce que ça lui faisait », se défendait-il à la barre. Mais cela ne l’a pas empêché de recommencer.

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« Ce n’est pas simple de parler de cela, même pour moi, mais comme je pense qu’il faut que ce sujet avance, il faut que certains comprennent que ça existe pour de vrai, que les discours à la con infusent sur les esprits fragiles et que le passage à l’acte existe », écrit ce mardi sur Twitter Cécile Duflot, alertant sur les dégâts psychologiques qui peuvent suivre. « Au passage ce qui m’a fait aussi du mal c’est les articles parlant d’un « amoureux », de son « amour fou qui l’a conduit en prison ». »

E. B.

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