Deux bébés cygnes tués à Paris : deux plaintes, contre X pour actes de cruauté et contre la mairie

Deux plaintes ont été déposées, mardi 1er décembre 2020, par l'association Paris animaux zoopolis contre X et contre la mairie de Paris après la mort violente de deux cygnes.

Deux cygnes ont été tués, en octobre 2020, sur le canal de l'Ourcq. Deux plaintes ont été déposées par l'association Paris animaux zoopolis.
Deux cygnes ont été tués, en octobre 2020, sur le canal de l’Ourcq. Deux plaintes ont été déposées par l’association Paris animaux zoopolis. (©DR / PAZ)
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Du bonheur de voir des bébés cygnes naître en mai à l’enfer de la mort brutale de deux d’entre eux en octobre 2020. Les faits, survenus autour du « radeau végétalisé » du 19ème arrondissement de Paris, ont mené l’association Paris animaux zoopolis (PAZ) à déposer deux plaintes : l’une contre X et l’autre contre la Ville de Paris.

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Deux cygneaux tués, l’un avec des marques d’un « traumatisme très violent »

Les deux plaintes déposées font suite à la mort, le 25 octobre, d’un deuxième cygne. L’une, contre X, vise à déterminer qui est responsable du « traumatisme très violent » constaté sur le deuxième cygne tué lors d’une autopsie financée par l’association PAZ. 

« Nous privilégions l’hypothèse d’un acte malveillant volontaire avec un objet contondant », a expliqué l’association. D’autant que cette mort violente a fait suite à un premier décès, dont les causes demeurent inconnues, le corps du cygneau ayant été jeté aux ordures par les agents de la Brigade fluviale qui en ont fait la découverte, le 17 octobre.

La deuxième plainte déposée cible directement la mairie de Paris. Pour l’association, elle a contrevenu au Code de l’environnement « en supprimant les barrières de protection et en posant des grillages sur le radeau afin d’empêcher les cygnes de s’y installer, a perturbé intentionnellement l’habitat des cygnes et altéré leur aire de repos ». Toutefois, l’association tient à préciser qu’elle n’affirme pas de « lien direct et avéré avec la mort » des cygnes.

À Libération, la mairie dit qu’il n’y a rien pour démontrer « un lien entre l’aménagement du radeau végétalisé et la mort du cygne », et avance l’hypothèse d’un « malheureux accident ». Après des mois de bras de fer, PAZ voit « une coïncidence troublante ».

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Un bras de fer avec la mairie de Paris en plusieurs épisodes

Odette et Siegfried, le couple de cygnes parents des bébés nés près du pont de Crimée, sont arrivés en mars sur le radeau installé là par la mairie de Paris. Une mise à l’eau sur laquelle les élus de l’arrondissement et du 10ème limitrophe avaient largement communiqué.

En mai, le couple a donné naissance à leurs bébés. Et la première polémique a éclos avec eux, quand les détritus jetés par des passants se sont accumulés sur le radeau. Un premier bras de fer entre l’association et la Ville a conduit cette dernière à installer des barrières pour protéger le radeau des incivilités dont était victime la petite famille de cygnes.

Des barrières retirées à la mi-octobre, après la réinstallation du « radeau végétalisé » refait à neuf parce que les cygnes « avaient mangé les plantes », expliquait Dan Lert, adjoint EELV en charge de la transition écologique et élu du 19ème arrondissement.

Pour leur éviter un nouveau repas de plantes, « un espace protégé a été réservé si les cygnes souhaitent revenir », expliquait-il. Des cygnes présents « avant le radeau », rappelle PAZ, qui milite pour la création d’un sanctuaire aviaire dans la darse du Rouvray proche.

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