« Le voile confère à l’islamisme une identité publicitaire »

Une musulmane voilée se tient à Marble Arch à Londres lors d’une marche de solidarité islamique contre la laïcité le 17 janvier 2004.

Une musulmane voilée se tient à Marble Arch à Londres lors d’une marche de solidarité islamique contre la laïcité le 17 janvier 2004. ADRIAN DENNIS / AFP

Ex-grand reporter du « Nouvel Observateur «, Chantal de Rudder publie « Un voile sur le monde », une enquête captivante qui analyse les raisons de la diffusion du voile islamique sur la planète entière, d’Orient en Occident.

De Molenbeek à La Mecque, en passant par Londres et Copenhague, la Bosnie et les Etats-Unis, Chantal de Rudder retrace le périple de cet uniforme, imaginé par les Frères musulmans et popularisé par la révolution iranienne, devenu aujourd’hui en Occident un symbole de modernité et de défi, avec l’appui du mouvement décolonial. Entretien.

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Pourquoi avez-vous décidé de consacrer un livre au sujet du voilement des femmes ?

En Tunisie, quand j’étais enfant, dans les années 1950, j’ai vu le voile disparaître. Bourguiba dévoilait les femmes, leur retirait devant les caméras ce qu’il appelait « un épouvantable chiffon ». A la fin des années 1970, il n’existait quasiment plus dans les pays musulmans, que ce soit par une abolition autoritaire comme en Iran, en Turquie, en Bosnie youg…

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