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Avortement en Pologne : une manifestante risque jusqu'à huit ans de prison

Marta Lempart, une des responsables du collectif "La grève des femmes" et une des initiatrices des récentes manifestations contre la quasi-interdiction de l'avortement en Pologne, est poursuivie pour mise en danger de la santé et de la vie d'autrui, a indiqué jeudi le parquet polonais.

Marta Lempart photographiée lors d'une manifestation contre  la décision du Tribunal constitutionnel de proscrire l'IVG en cas d'anomalies fœtales, le 29 janvier 2021.
Marta Lempart photographiée lors d'une manifestation contre la décision du Tribunal constitutionnel de proscrire l'IVG en cas d'anomalies fœtales, le 29 janvier 2021. © Czarek Sokolowski, AP
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Une des organisatrices des manifestations contre la quasi-interdiction de l'avortement en Pologne a été mise en examen et risque jusqu'à huit ans de prison, a indiqué, jeudi 11 février, le parquet polonais.

Marta Lempart, une des responsables du collectif "La grève des femmes", a été inculpée mercredi pour mise en danger de la santé et de la vie d'autrui en provoquant un "danger épidémiologique", en pleine pandémie, a indiqué Aleksandra Skrzyniarz, porte-parole du parquet régional de Varsovie, dans un e-mail adressé à l'AFP.

Marta Lempart, qui a plaidé non coupable et refusé de témoigner, a été laissée en liberté. Elle est également accusée d'avoir insulté un fonctionnaire de police et d'avoir craché sur lui, ainsi que d'avoir "fait éloge", dans un entretien à une radio, des attaques contre les églises. "La suspecte risque jusqu'à huit ans de prison", a déclaré la porte-parole.

Le pouvoir conservateur nationaliste "saisit le code pénal contre les citoyens car il perd dans les tribunaux les procès basés sur le code des délits. C'est justement mon cas", a accusé de son côté Marta Lempart dans les colonnes du quotidien Gazeta Wyborcza.

Plusieurs personnes interpellées par la police pendant les manifestations et mises en accusation ont été par la suite acquittées par le tribunaux.

Marta Lempart est une des initiatrices des manifestations qui ont commencé dans toute la Pologne en octobre après la décision du Tribunal constitutionnel de proscrire l'interruption volontaire de grossesse en cas d'anomalies foetales.

Désormais, toute IVG est interdite en Pologne sauf en cas de viol, d'inceste ou lorsque la vie de la mère est en danger.

Les manifestations ont repris en janvier après la publication de la décision du tribunal dans le Journal officiel et son entrée en vigueur formelle.

Pays majoritairement catholique, la Pologne a l'une des lois les plus restrictives en matière d'avortement en Europe.

La Pologne enregistre aujourd'hui moins de 2 000 avortements légaux par an, selon les données officielles. Les organisations féministes estiment qu'environ 200 000 IVG sont réalisées illégalement ou à l'étranger chaque année.

Avec AFP

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