Paris : le flop des urinoirs écolos du boulevard de la Chapelle

Le principe était louable, ces toilettes urbaines devaient permettre de recycler l’urine pour la transformer en engrais… Mais l’expérience a tourné au fiasco, au grand dam des riverains.

 Installées sous les rails de la ligne 2 du métro, boulevard de la Chapelle (Xe-XVIIIe), les sanisettes écoresponsables ne sont désormais plus utilisables.
Installées sous les rails de la ligne 2 du métro, boulevard de la Chapelle (Xe-XVIIIe), les sanisettes écoresponsables ne sont désormais plus utilisables. DR

    Tout était bien parti. En cet été 2020. Les Naturinoirs allaient investir le quartier de la Chapelle. Des vespasiennes totalement écologiques, trois au total, deux urinoirs et une cabine, posés sur la promenade urbaine, sous les poutrelles métalliques du métro La Chapelle (Xe et XVIIIe). Une belle opportunité, alors que prenait forme la fameuse promenade urbaine. Mais les riverains comptent les deniers : 700 000 euros la promenade et 40 000, euros les vespasiennes. Innovation : l'urine allait être recyclée en mode compost. Et puis, soudain, le bug!

    Victimes de fuites, les Naturinoirs doivent déménager. En fait, les équipements n'ont même pas tenu un mois. Face à cette déferlante, Benjamin Clouet, l'un des fondateurs d'Ecosec, le créateur de l'équipement, se dit surpris : « On n'est pas habitué aux déluges Twitter ». Pour cause, ces « Naturinoirs », il les a installés avec un objectif écologique en tête : transformer l'urine en engrais, réutilisable ensuite dans des champs de blé, par exemple.