En 1883, le préfet Poubelle s’attaque à la saleté de Paris avec ses boîtes à ordures

Alors que la maire, Anne Hidalgo, essuie une nouvelle polémique sur la propreté de la capitale souvenons-nous du préfet qui a donné son nom à la célèbre boîte à ordures. Autre temps, autres mœurs : à l’époque, son combat hygiéniste avait déclenché une fronde.

Le 24 novembre 1883, dans un arrêté sur «le dépôt et l’enlèvement des résidus du ménage», le préfet Poubelle impose que les déchets soient déposés dans des récipients devant être sortis au petit matin. /Bibliothèque nationale de France
Le 24 novembre 1883, dans un arrêté sur «le dépôt et l’enlèvement des résidus du ménage», le préfet Poubelle impose que les déchets soient déposés dans des récipients devant être sortis au petit matin. /Bibliothèque nationale de France

    Graffitis sur les murs, déchets sur les trottoirs, bouteilles flottant sur les canaux… Le lancinant débat sur la propreté de Paris a été relancé cette semaine sur les réseaux sociaux, où de nombreuses photos, postées avec le mot-dièse devenu viral #saccageparis, ont « pollué » Internet. Pour ces dénonciateurs, la capitale serait un dépotoir, une cité « encrassée et enlaidie » laissée à l’abandon par l’actuelle municipalité.

    « Il est temps que Mme Hidalgo et ses alliés ouvrent les yeux sur le déclin de Paris. Derrière ces photos, il y a l’insécurité, la ghettoïsation, le déclin social et économique de Paris ! » a cinglé la maire LR du VIIe arrondissement, Rachida Dati. Même Marine Le Pen s’est jointe au tapage local, avec un message teinté de visées politiques : « La dégradation de notre si belle capitale par l’équipe Hidalgo est une souffrance nationale qui ne doit laisser aucun Français indifférent ».