«Vaut-il mieux tuer un Juif ou un chien?» La chronique d’Erwan Le Noan
Depuis le 14 avril et l’arrêt de la Cour de cassation qui a dit que Kobili Traoré, étant dans un état de troubles psychiques, ne serait pas jugé pour avoir frappé, défenestré et tué Sarah Halimi, une femme juive de 75 ans, la colère circule de téléphones en réseaux sociaux. Le message inclut généralement un rapprochement avec la condamnation en février, à un an de prison ferme, d’un homme qui, ivre et drogué à la cocaïne, avait jeté par la fenêtre le chien de sa voisine. La conclusion est rude : en France, on est condamné quand on tue un chien, mais pas lorsqu’on tue un Juif.
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