Jeudi 27 mai, un homme de 41 ans a été condamné à Nantes pour des faits de violences conjugales sur son ex-conjointe. Il a écopé d'une peine de 10 mois de prison de sursis probatoire, devra suivre des soins et un stage de sensibilisation aux violences conjugales. Il a aussi reçu l'ordre de verser 3400 euros de dommages et intérêt à sa victime et de ne plus se présenter à son domicile, rapporte Ouest France. Une histoire qui aurait pu montrer comment la justice défendait les victimes, s'il n'avait pas fallu que la femme porte plainte à huit reprises avant d'être entendue.
Pendant des années, cette femme a dénoncé les violences conjugales dont elle était victime et a porté plainte huit fois. Les sept premières fois, il ne s'est rien passé. Ce n'est que la huitième fois que la plainte a eu une suite et que l'homme a été convoqué devant le tribunal, indique le journal local. Lors de l'audience, celui qui a déjà été condamné une fois pour appels malveillants, a reconnu avoir bousculé et frappé et avoir craché sur son ex-femme. Il a également admis l'avoir harcelée en l'appelant pas moins de 74 fois en une nuit. Il était par ailleurs accusé de l'avoir menacée avec une arme de poing le 23 novembre 2020, alors qu'elle venait chercher leurs deux enfants chez lui.
Cette affaire ne fait que souligner le manque de prise en charge des victimes de violences conjugales et l'absence scandaleuse et trop fréquente de réponse judiciaire en cas de plainte, ce qui fait que beaucoup d'entre elles n'osent pas parler de ce qu'elles subissent. Un fait que le tribunal a reconnu, la présidente ayant déclaré que "la procédure n'a pas été traitée comme il le fallait". "Il y a des dossiers dont on n'est pas très fiers, notre réactivité a clairement été prise à défaut", a ajouté le procureur. Et c'est le moins que l'on puisse dire !