Certains migrants hébergés dans un centre d'accueil d'urgence de Pozzallo, en Sicile, ont mis le feu à leur matelas dimanche pour dénoncer leurs conditions de vie. L'incendie est désormais maîtrisé mais d'importants dégâts ont été observés.
Peu après 18h30 dimanche 18 juillet, un incendie s'est déclaré dans le hotspot de Pozzallo, en Sicile. Sur des images relayées par la presse italienne, on voit une haute colonne de fumée s'échapper du centre, situé à proximité du port.
Le site accueille une centaine de migrants, dont une vingtaine de mineurs, arrivés récemment en Italie par la Méditerranée à bord d'embarcations de fortune. Les exilés sont hébergés dans cette structure le temps de leur quarantaine, avant d'être orientés vers d'autres centres d'accueil de Sicile.
L'incendie a été rapidement maîtrisé par les pompiers et le calme est vite revenu dimanche soir. Aucun blessé n'est à déplorer mais les dégâts à l'intérieur de la structure sont importants, indiquent les autorités. Le "pavillon central est désormais inutilisable", assure à l'agence de presse Ansa le maire de la ville, Roberto Ammatuna.
Relocalisations dans le nord de la Sicile
Selon les premiers éléments, certaines personnes hébergées ont mis le feu à leur matelas pour dénoncer leurs conditions de vie. "La quarantaine oblige (les migrants) à rester trop longtemps à l'isolement", admet Roberto Ammatuna, pour qui des Tunisiens seraient responsables de l'incident.
Pendant l'incendie, 36 personnes ont pris la fuite. La majorité a été récupérée et ramenée au centre par les policiers. Par ailleurs, la préfecture a coordonné dans la nuit les opérations de relocalisations vers d'autres structures de l'île. Vingt migrants ont été transférés à Cefalù, dans le nord de la Sicile, et une partie d'entre eux ont dormi dans des tentes installées en urgence.
"Cet énième (incident) témoigne du danger très grave représenté par une situation explosive, comme l'est la gestion des migrants. Surtout en cette période de l'année, et plus que jamais avec l'urgence sanitaire en cours", a déploré Valter Mazzetti, secrétaire général de la police à la presse locale.