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Le rugby est un sport de contact. Dans les mêlées, les rucks ou sur un plaquage, un joueur peut encaisser de gros chocs à la tête. Cela engendre parfois des commotions cérébrales, ou sous-commotions cérébrales, qui ne sont pas sans conséquence sur la santé. Selon une étude de l’université du pays de Galles du sud, dont les résultats complets seront publiés dans le prochain numéro du Journal of Experimental Physiology, mais révélée lundi 30 août par la BBC, un rugbyman peut voir son cerveau affecté dès sa première saison au niveau professionnel. Un déclin des fonctions cognitives et une baisse de l’afflux sanguin vers le cerveau ont été observés chez plusieurs joueurs au cours des recherches.
Les scientifiques ont suivi une équipe professionnelle participant au United Rugby Championship. Ils ont examiné les joueurs avant, au milieu, et à la fin de la saison. Ils ont alors constaté que les fonctions cognitives – qui sont la capacité d’un être humain à réfléchir, se souvenir et s’exprimer – et l’afflux sanguin vers le cerveau avaient baissé pour tous les joueurs. Et pas seulement ceux victimes d’une ou plusieurs commotions cérébrales au cours de la saison. Ce qui veut dire que n’importe quel choc à la tête, même s’il paraît mineur, mais effectué de façon répétée, peut avoir des conséquences.
20 % des commotions cérébrales auraient lieu à l’entraînement
L’étude suppose aussi que ces problèmes affectent davantage les joueurs professionnels parce que le rythme des matchs les empêche de réellement récupérer et de se reposer suffisamment longtemps entre deux chocs. De plus, selon la Fédération britannique de rugby, 20 % des commotions cérébrales ont lieu à l’entraînement.
À LIRE AUSSI Jean-Pierre de Mondenard : « Contrairement à ce qu’on veut vous faire croire, le rugby tue » Les données varient aussi en fonction du poste occupé. Un avant est plus susceptible d’être plaqué ou de se prendre des coups par rapport à un arrière. « Nous constatons un plus grand degré de déficience chez les avants par rapport aux arrières », a confirmé le professeur Bailey, coauteur de l’étude, auprès de la BBC. Selon lui, les effets néfastes se cumulent probablement avec le temps, affectent la capacité du joueur à récupérer, et pourraient même l’impacter à terme dans sa vie de tous les jours.
Cette étude survient alors qu’un collectif de joueurs, victimes de déficience mentale et autres troubles mentaux, a lancé une action en justice contre la Fédération internationale de rugby, pour la mauvaise prise en charge des commotions cérébrales sur les différents terrains à travers le monde. Certains souffrent aujourd’hui de pathologies graves, allant de la démence précoce à une maladie neurodégénérative.
… faites attention, le second degré n’est pas donné à tout le monde…
Même le balon... , semble être gravement commotionné.
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