Une fillette secourue par les sauveteurs espagnols, au large des Canaries. Crédit : Reuters
Une fillette secourue par les sauveteurs espagnols, au large des Canaries. Crédit : Reuters

Dimanche soir, les autorités maritimes espagnoles ont porté secours à une embarcation en détresse au large de l'île de Grande Canarie. L'un des mineurs secourus, un enfant de cinq ans, n'a pas survécu.

Malgré la fin de l’été, la route migratoire des Canaries est toujours aussi meurtrière. Lundi 25 octobre, les autorités locales ont annoncé qu’un des mineurs secourus lors d’une opération de sauvetage, dimanche soir, n’a pas survécu. Il s’agit "d’un enfant d'environ 5 ans".

Il avait été évacué avec quatre autres mineurs - un bébé et trois enfants - par hélicoptère, et transporté à l’hôpital Doctor Negrín de Las Palmas. Selon les services d'urgence de l'archipel, tous ont été hospitalisés car "ils présentaient un état grave de déshydratation ou d'hypothermie".

Ces enfants avaient pris place à bord d’une embarcation de seulement "sept mètres", aux côtés d'une cinquantaine de personnes "originaires d'Afrique subsaharienne", dont 23 femmes. Le bateau serait parti de Dakhla, au Maroc, il y a huit jours, d’après le responsable de la Croix-Rouge José Antonio Rodríguez.


Il a d’abord été repéré par un hélicoptère des secours maritimes à 200km au sud-ouest de l'île de Grande Canarie, ont indiqué les garde-côtes espagnols à l'AFP. Après l’opération de sauvetage, les autres passagers ont débarqué dans la soirée au port d'Arguineguín, sur l'île de Grande Canarie.

Un accouchement dans un des bateaux

La semaine dernière, un homme a été retrouvé mort dans un bateau, également au large de l'île de Grande Canarie. Les 44 autres personnes qui se trouvaient à bord, tous des hommes en provenance du Maghreb, étaient saines et sauves. Ils ont reçu des soins médicaux, avant d'être emmenés au port d'Arguineguin pour y être examinés.

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Trois jours plus tôt, une autre embarcation avec environ 200 personnes à bord a été, elle aussi, secourue dans la même zone, et remorquée par bateau jusqu'au quai d'Arguineguín. Trois autres bateaux, soit une centaine de personnes au total, avaient été localisés par les autorités espagnoles au large de l'archipel. Une femme avait accouché dans l’un d’eux de jumeaux.

La maman et ses deux bébés avaient alors été évacués par hélicoptère, mais l’un des nouveaux-nés est décédé peu de temps après, avait indiqué la Croix-Rouge.

Au total, quelque 600 personnes ont débarqué, via des opérations de sauvetage ou par leurs propres moyens, dans les îles Canaries ce jour-là.

60 enfants morts sur la route des Canaries

Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, 14 720 migrants sont arrivés aux Canaries entre le 1er janvier et le 15 octobre, presque deux fois plus que sur la même période de 2020.

Bien que de nombreux navires atteignent l’archipel, beaucoup disparaissent aussi dans l'Atlantique sans laisser de trace. "Les naufrages invisibles, qui ne laissent aucun survivant, sont fréquents sur cette route maritime mais quasiment impossibles à corroborer", déplore Frank Laczko, le directeur du centre d'analyse des données de l'OIM. 

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D'après l'Organisation internationale pour les migrations, au moins 887 migrants sont morts, dont 60 enfants, en tentant de rallier les îles Canaries depuis l'Afrique occidentale depuis le début de l'année, soit plus du double que sur la même période l'an dernier. L’ONG Caminando Fronteras a comptabilisé, elle, 2 087 morts, rien qu’au premier semestre 2021.

 

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