Le slip chauffant peut être un bon moyen de contraception masculine. (Illustration) 1:24
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Afsané Sabouhi, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Cette semaine, les urologues se réunissent en congrès à Paris, comme chaque année, et vont aborder la question de la contraception masculine. Si la science n'avance pas aussi vite que les attentes de la société, la solution efficace réside peut-être dans le slip dit chauffant qui est étudié en ce moment-même par une équipe toulousaine.

Peut-être le moyen efficace que les hommes attendent. Une équipe toulousaine d'urologues étudie la fabrication d'un slip dit chauffant, qui permettrait une contraception masculine. Cette méthode prometteuse va sans doute être abordée au congrès annuel des urologues, qui se tient à Paris de mercredi à vendredi. Pendant des années, la pilule était attendue, en vain. Si la science n'avance pas aussi vite que les attentes de la société, la méthode thermique apportée par ce sous-vêtement semble répondre aux besoins.

Les urologues inquiets par la fabrication artisanale

Le concept de ce slip est simple. En réchauffant les testicules à 37 et non plus 35 degrés, on perturbe la fabrication des spermatozoïdes, et le sous-vêtement permet de remonter mécaniquement les testicules. "Au niveau de l'aine, de chaque côté du pénis, il y a un canal dans lequel les testicules peuvent remonter. Le mécanisme, c'est de les maintenir devant l'os pubien, en dehors du scrotum", explique l'urologue toulousain Éric Huygue, dont l'équipe étudie ce slip chauffant.

Un essai clinique est d'ailleurs en cours à Toulouse. Mais dans l'attente des résultats, prévus pour la fin 2022, les urologues s'inquiètent que de plus en plus d'hommes intéressés par cette contraception portent des slips chauffants qu'ils ont fabriqués, ou achetés sur Internet. "On est un peu dans une jungle de la contraception thermique qui n'est pas validée, avec des commerçants qui s'engouffrent dans ce nouveau besoin", prévient l'urologue toulousain.

Le sous-vêtement devant être porté quotidiennement, les urologues veulent écarter tout risque de cancer des testicules et préciser au bout de combien de mois l'effet contraceptif est vraiment fiable.