Une entreprise américaine licencie 900 salariés par Zoom

"Je viens vers vous avec de mauvaises nouvelles". Le patron d'une fintech américaine appelée Better.com, spécialisée dans les prêts hypotécaires numériques, a organisé une grande réunion Zoom avec 9% de ses 10.000 salariés pour leur annoncer leur licenciement. Ce qui représente environ 900 personnes.

"Le marché a changé, comme vous le savez, et nous devons nous adapter pour survivre", s'est justifié Vishal Garg, PDG de l'entreprise. Lors de la réunion Zoom, filmée par un salarié, on l'entend indiquer: "c'est la deuxième fois dans ma carrière que je dois faire ça. La dernière fois, j'ai pleuré. J'espère être plus fort cette fois-ci."

Licenciement avec effet immédiat

Après plusieurs minutes d'argumentation, le patron de l'entreprise finit par expliquer aux salariés assistant à la réunion Zoom:

"Si vous avez été convié à cet appel, c'est que vous faites partie des malchanceux qui sont licenciés. Votre contrat prend fin avec effet immédiat."

Une manière de faire "brutale", ont dénoncé les salariés. Contactée par le média américain TechCrunch, l'entreprise a indiqué dans une déclaration écrite qu'un "bilan solide et une main-d'œuvre réduite et ciblée nous permettent de jouer l'offensive sur un marché de l'accession à la propriété qui évolue radicalement."

Ces 900 licenciements concernent principalement les effectifs aux Etats-Unis et en Inde, selon des sources internes de TechCrunch.

Dans une interview accordée au magazine Fortune, Vishal Garg explique avoir pris cette décision après avoir analysé la productivité de ses salariés. Selon lui, 250 personnes, qui font partie des 900 salariés à avoir été remerciés, travaillaient en moyenne deux heures par jour, au lieu de huit.

L'entreprise Better.com, soutenue par Softbank, avait reçu 750 millions de dollars la semaine dernière, après avoir annoncé en mai son entrée en bourse par le biais d'une SPAC, intitulée Aurora Acquisition Corp. Une entrée en bourse prévue pour la semaine prochaine, avec une valorisation à 6,9 milliards de dollars.