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Au XIXe siècle, face aux dégâts de la modernité industrielle, des penseurs américains comme Henry David Thoreau (Walden ou la Vie dans les bois, 1854) théorisent le concept de wilderness, une enclave de nature sauvage où l'on pourrait se réfugier. Beaucoup cherchent alors cette wilderness, souvent dans les hauteurs. Et la montagne, dont on a tant vanté les effets bienfaisants pour le corps et l'esprit, la perfection quasi mystique, le silence, la lumière, s'est ainsi retrouvée, au nom de cette quête de pureté et de sauvagerie, livrée au plus grand nombre. On a ouvert des sentiers, installé des hôtels confortables, des téléphériques… Résultat : surfréquentée, la montagne étouffe sous les immondices. Chaque année, en France, plus de 150 tonnes de déchets (mégots, canettes, emballages, tub...
Les détritus sont très loin d'être le premier problème dans la pollution de la montagne, et ni les remontées mécaniques abandonnées ni les vestiges militaires ne gênent les animaux.
Les nuisances sonores les gênent beaucoup plus, et non il ne s'agit PAS des survols commerciaux ou en hélicoptère, mais bien des musiques à fond d'animation des stations, voire des particuliers quand ils se baladent ! Quand aux nuisances lumineuses elles ont scandaleusement augmenté avec les éclairages publics à ampoule non-thermique, et c'est une agression insupportable pour les animaux.
IL faut arrêter un peu de ramener toujours l'environnement à l'humain. Le dégoût des visiteurs pour les détritus, c'est vraiment mineur. Ce qui compte c'est l'éventration du végétal avec les voies d'accès toujours plus larges, et l'intrusion dans le domaine vital des animaux.
Ne pas oublier que la planète terre n'a pas besoin de la race humaine.
De faire du nettoyage...