Omicron: pourquoi la crainte d’une vague qui dure est réelle
La 5e vague pèse toujours sur les hôpitaux où les admissions classiques restent élevées.
- Publié le 19-01-2022 à 07h13
- Mis à jour le 21-01-2022 à 15h53
Le nombre de nouvelles contaminations au coronavirus poursuit sa hausse en Belgique, mais à un rythme de moins en moins élevé (à hauteur de plus de 33 % alors que ce chiffre doublait en une semaine au début du mois de janvier).
Elles s'élèvent en moyenne à 205,1 entre le 11/01 et le 17/01, ce qui représente une augmentation de 13 % par rapport à la semaine précédente. "Nous sommes toujours dans une phase ascendante en Belgique, tient à rappeler le virologue Steven Van Gucht. Il y a certes moins de cas rapportés mais c'est parce qu'on teste moins étant donné que seulement les contacts à hauts risques sont testés, beaucoup de Belges ont également recours à des autotests. Quand on regarde les hospitalisations, elles sont toujours en hausse, on en dénombrait 289 en une journée ce mardi selon les derniers chiffres, cela faisait depuis décembre que l'on avait plus vu un niveau aussi élevé."
L'information rassurante, c'est que la pression sur les soins intensifs s'amenuise de jour en jour. Mais l'inconnu et l'inquiétude avec cette cinquième vague, c'est qu'on ne sait pas vraiment combien de temps elle va durer. "On ne sait pas non plus quand aura lieu le pic des infections et des hospitalisations, on voit des différences entre les différents pays, on craint donc que les admissions classiques à l'hôpital restent à un niveau relativement élevé dans le temps et que la courbe mette du temps à fléchir", poursuit-il.
Toujours pas de pic en vue
Toutefois, l'autre bonne nouvelle, c'est que la durée des séjours à l'hôpital est plus courte que lors de la vague causée par le variant Delta et les formes sont également moins sévères. "On voit beaucoup de patients hospitalisés dont la majorité est causée par le variant Omicron, même s'il y a proportionnellement beaucoup moins de patients en soins intensifs qu'avec le variant Delta. Ce dernier variant est très contagieux et provoque beaucoup de nouvelles infections et il sait infecter des gens qui sont déjà immunisés donc la vague d'hospitalisations risque de durer plus longtemps. Actuellement, on a d'ailleurs plus de contacts que l'année passée, la société revit presque normalement et on se transmet plus facilement le virus. Tout cela stimule également notre immunité".
Selon Steven Van Gucht, le pic des contaminations comme celui des hospitalisations devrait intervenir pour le début du mois de février. "C'est difficile à prédire mais on estime qu'il pourrait même arriver autour de la mi-février. Il y a toujours d'abord le pic des nouveaux cas puis ensuite celui des admissions à l'hôpital, en général une semaine après. On espère que ça ne va pas durer plus car il y a également beaucoup de soignants absents et de patients malades pour d'autres raisons mais qui sont positifs à Omicron, ce qui demande une organisation très lourde à l'hôpital, c'est donc une situation qui reste tendue."