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Guinée

Ebola: les chauves-souris suspectées d’être le «réservoir» du virus

D'après les scientifiques, une variante du virus Ebola circulait depuis un moment déjà en Guinée. Il n'aurait pas été introduit récemment dans le pays, comme on le pensait. Ils appellent les autorités guinéennes à informer les populations des risques qu'elles encourent en manipulant des animaux infectés.

Un scientifique analyse des prélèvements de sang pour étudier le virus Ebola.
Un scientifique analyse des prélèvements de sang pour étudier le virus Ebola. REUTERS/Misha Hussain
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Les données scientifiques sont très précises. Si la forme guinéenne du virus étudiée récemment est similaire à 97 % à la souche connue en Afrique centrale, dite « Zaïre », ce sont bien deux virus différents. Ainsi, contrairement à ce que pensaient les experts, le virus n'a pas été récemment déplacé d'Afrique centrale vers la Guinée, mais il y est en fait présent depuis plus longtemps.

→ A (RE)LIRE : Sur cinq espèces de virus Ebola, quatre sévissent en Afrique

« Cette souche n'a pas été introduite tout récemment en Guinée depuis le Gabon ou la RDC », confirme Sylvain Baize, spécialiste du virus Ebola, qui rentre de Conakry où il a participé à l'étude. « En fait, c'est une variante qui circulait depuis un certain temps. Le fait qu'il circulait depuis un moment suggère fortement que les populations de chauves-souris, qui constituent le réservoir de ce virus, sont sans doute infectées de façon assez conséquente, ce qui est très inquiétant. »

L'importance de l'information aux populations

De la viande de brousse, issue notamment de chauves-souris, singes ou écureuils, vendue en bord de route à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire. Les scientifiques suspectent certains de ces animaux d'être les propagateurs du virus Ebola.
De la viande de brousse, issue notamment de chauves-souris, singes ou écureuils, vendue en bord de route à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire. Les scientifiques suspectent certains de ces animaux d'être les propagateurs du virus Ebola. REUTERS/Thierry Gouegnon

Pour le chercheur, cette nouvelle donnée doit alerter les pouvoirs publics de la sous-région. Pour le cercheur, ce sont les autorités qui doivent prendre la mesure du danger et prévenir les populations. Il y a, selon lui, différentes mesures à mettre en place : « Surtout, l'information des populations - en particulier celles qui vivent aux abords de la forêt - du risque qu'il y a à manipuler certains animaux de la faune, notamment les chauves-souris», explique-t-il. D'après les scientifiques, seules des captures de chauves-soruis dans toute la sous-région permettraient de cartographier la présence du virus Ebola. 

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