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Libye : des migrants en détresse après la fermeture contrainte d'un centre du HCR à Tripoli

Des centaines de migrants qui campaient devant un centre du Haut commissariat aux réfugiés en Libye ont été délogés par les forces de sécurité, et nombre d'entre eux ont été placés en détention.
Des centaines de migrants qui campaient devant un centre du Haut commissariat aux réfugiés en Libye ont été délogés par les forces de sécurité, et nombre d'entre eux ont été placés en détention. © Observateurs France 24

C’était un campement de fortune qui n’était plus vivable selon le Haut Commissariat aux réfugiés : depuis une vaste vague d'arrestations visant les migrants, des centaines d'entre eux campaient devant un centre de l’agence onusienne à Tripoli dans l'espoir d'être protégés, mais le rendant de fait inaccessible et inopérante. Le centre a finalement fermé ses portes le 10 janvier et les migrants ont été chassés ou arrêtés par les forces de sécurité, comme le raconte notre Observateur dans notre émission.

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Entre les migrants et les forces de sécurité libyennes à Tripoli, la défiance n’a cessé de monter depuis que des centaines d’entre eux ont été violemment expulsés mi-octobre de leur logement et certains placés en centre de détention. Une situation qui s'est encore aggravée après que le centre du HCR a fermé ses portes, le 10 janvier 2022. La police est alors intervenue brutalement, comme le raconte notre Observateur, David Yambio,  migrant sud-soudanais :  

Quand la police et les véhicules sont arrivés, ça a créé des tensions. Les gens avaient peur. Ils ont bloqué l'entrée et la sortie de la rue. Ils ont bloqué le passage même pour les citoyens libyens. Aucune voiture ne circulait, à part les véhicules militaires.

Nous avons tenté de négocier la situation, mais tous, les réfugiés et les demandeurs d'asile, sont venus en masse pour dénoncer le recours à la violence, avec leurs banderoles, leurs pancartes, chantant "Évacuation, évacuation !" et "Liberté" et "Sécurité"

Les tensions ont grimpé, et des gardes armés [libyens] tiraient en l'air et sur les gens et détruisaient les tentes. Ils ont commencé à frapper les gens avec leurs fusils.

Au moins 600 personnes ont été emmenées au centre de détention d'Ain Zara, au sud de Tripoli. Certaines présentaient "des blessures à l'arme blanche, des traces de coups et [ont été] séparées des enfants", selon Médecins sans frontières. Notre Observateur décrit des conditions de vie terribles :

Ils n'ont pas accès aux toilettes. On ne leur donne pas d'eau potable et pas assez à manger.  Ils n'ont pas de couvertures et de matelas pour dormir. Ce sont des genres de torture, des violations des droits humains. On ne peut pas le décrire, c'est quelque chose d'inimaginable.

Le HCR précise à notre rédaction que "la distribution d’allocations en espèces, de nourriture, de kits hygiéniques et les conseils n’ont jamais été interrompus malgré la suspension des activités du CDC, et était mise en place dans différents endroits de Tripoli". 

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