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On ne rigole pas avec la folie. Selon The Guardian, une exposition consacrée au légendaire peintre Vincent van Gogh s'est attiré les foudres d'une certaine critique, l'accusant de moquer la folie et les pensées suicidaires de l'un des plus célèbres « artistes maudits » du XIXe siècle. L'exposition, organisée à Londres dans le cadre d'une vente de souvenirs ayant appartenu au peintre, est effectivement accompagnée d'objets dérivés inspirés de la vie de Vincent van Gogh. Parmi ceux-ci figurent une gomme en forme d'oreille – référence à la célèbre automutilation du peintre – ou un « Guide d'urgence face à 20 problèmes émotionnels ».
Une touche d'humour très britannique qui n'a pas séduit tout le monde, loin s'en faut. En témoigne ce qu'a déclaré Charles Thomson, cofondateur du collectif d'artistes Stuckist. « Le suicide n'est pas une blague et la maladie mentale n'est pas une blague », a-t-il déclaré dans les colonnes du Mail, qualifiant de telles plaisanteries de « superficielles, méchantes et insensibles ».
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Des blagues de comptoir
Le critique d'art David Lee a également déclaré que de telles saillies ne pouvaient avoir été imaginées « qu'après le travail, au bar ». « Seraient-ils, par exemple, prêts à vendre des crayons en forme de fausse jambe lors d'une exposition Frida Kahlo ? » a-t-il ajouté, faisant référence à l'artiste mexicaine qui a perdu une jambe à cause de la gangrène.
Vincent van Gogh, qui n'a connu le succès qu'après sa mort, était sévèrement alcoolique. Il s'était volontairement tranché l'oreille en 1888, après une dispute avec le sculpteur français Gauguin, probablement sous le coup d'un accès de folie. Interné à l'asile de Saint-Rémy-en-Provence durant un an, il se tire une balle dans la poitrine en 1890, et meurt deux jours plus tard à l'âge de 40 ans. À LIRE AUSSI « Imagine Van Gogh », à la Villette : un voyage au cœur des toiles de Van Gogh
Ils ont même perdu leur humour !
Gauguin sculpteur……pourquoi pas fabriquant de galettes à Pont Aven …... Il faut impérativement remettre les épreuves de culture générale dans les écoles de journalistes et pas seulement.
Ces accusateurs feraient bien de lire Bourdieu, à l'époque où il était un excellent sociologue.
Il montrait une photo de mains de vieille femme, tordues et décharnées, et la réponse primaire était : "la pauvre, elle a du beaucoup souffrir" et les autres se contendant de dire "c'est une très belle photo".
Van Gogh a beaucoup souffert...
Ces personnes ont aussi un jugement sur l'art ("j'aime les impressionnistes") et sur la musique ("j'aime le "Beau Danube bleu").
Mais, il y a plus, puisque Van Gogh est devenu une marque forte pour un Musée, et le jugement relève aussi du marketing. Un mythe et tout l'univers de la mythologie, dont on peut rire et se moquer.
Enfin, on se dévoile à travers son comportement, et sans aller bien loin, par l'analyse transactionnelle et les différents états du Moi.
Pas un seul n'a dit : "cette oreille est une très belle gomme", ce que l'on pouvait attendre d'esprits supérieurs.
On est trop facilement habilité à tenir un discours à notre époque.