Orhan Pamuk : « Je voudrais être politiquement correct »
Entretien Prix Nobel de littérature 2006, Orhan Pamuk écrivait depuis deux ans un roman sur la peste en Turquie dans les années 1900 quand le coronavirus a commencé à faire des ravages. Il raconte.
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Orhan Pamuk rêvait d’écrire, après Camus, un grand roman sur la peste depuis l’adolescence. C’est chose faite avec « les Nuits de la peste », monumentale fresque historique qui retrace le combat des médecins coloniaux, au début du XXe siècle, pour vaincre la terrible maladie avec les moyens du bord. Mais le quinzième roman de l’écrivain est aussi une magnifique évocation, dans l’île imaginaire de Mingher, du déclin de l’Empire ottoman, tout comme un charmant portrait de Parizê, la fille du sultan emprisonné Mourad V. A l’aise comme jamais dans la reconstitution historique, Pamuk multiplie points de vue, observations et anecdotes dans ce livre qui est comme une tapisserie de Bayeux célébrant l’invention de la Turquie moderne, avec ses mythes et ses contradictions. C’est aussi un autre musée imaginaire du grand écrivain d’Istanbul qui, lors d’un bref passage à Paris, raconte comment il a vécu l’épidémie de coronavirus et réagit à la guerre en Ukraine.
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L’OBS. Vous avez commencé à écrire votre roman avant le début de la pandémie. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Orhan Pamuk. Ce n’est pas la première fois que j’aborde le sujet. Il y avait, dans « Château blanc », des scènes de peste et, dans « la Maison du silence », un historien effectuait des recherches sur une épidémie similaire dans l’Empire ottoman. Ces textes avaient un côté métaphysique et c’est pourquoi, cette fois, je voulais m’intéresse…
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