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Interrogé par la chaîne Arte, sur laquelle il avait avant sa capture régulièrement diffusé des reportages, Nicolas Hénin a déclaré: "Ce dont on a le plus souffert pendant toute la première partie de notre détention, c'est du manque de nourriture. Heureusement on nous a donné au cours des derniers mois de quoi nous remplumer".
"Le froid, également, nous n'avions pas d'eau chaude", a-t-il ajouté. "J'ai gardé les habits avec lesquels j'ai été capturé le 22 juin jusqu'au 23 décembre".
"Un peu de maltraitance physique"
"Il y a eu également un peu de maltraitance physique, mais cela tous les prisonniers syriens y passent" a poursuivi Nicolas Hénin. "La Syrie a toujours été un grand centre mondial de la torture".
"Chaque fois qu'on nous changeait de lieu de détention, ils nous disaient qu'ils allaient nous libérer pour qu'on se tienne tranquille pendant le transport. De toutes façon on se tenait tranquille, on étaient attachés", a-t-il ajouté.
Une tentative d'évasion manquée
Il a toutefois précisé avoir toujours gardé confiance: "Régulièrement ils venaient chercher des preuves de vie, faire des vidéos de nous ou nous poser des questions secrètes qui venaient de nos familles et c'était extrêmement réconfortant".
Il a enfin indiqué qu'après avoir réussi au troisième jour de sa détention à fausser compagnie à ses geôliers et à s'éloigner d'une dizaine de kilomètres avant d'être repris, il avait décidé de ne plus rien tenter. "S'ils me buttent, ce sera leur décision", a-t-il dit.
Si quelqu'un a compris qu'il me l'explique : comment la France peut elle soutenir et être l'alliée de ces rebelles qui ont malmené nos otages français ? C'est complètement incompréhensible !
Je suis bien d'accord avec vous. Ce serait beaucoup plus crédible si au moins l'un des quatre était revenu avec un bras en moins, ou dans un fauteuil roulant, la peau sur les os, des pustules partout... Car c'est bien connu, seules les VRAIES souffrances sont celles qui se voient au premier coup d'œil, pas celles qui sont cachées, latentes, les affections diffuses, les problèmes cardiaques, hépatiques ou rénaux, ou intestinaux, ou infectieux possibles, les dents fichues, la décalcification, les carences lourdes en vitamines ou oligo-éléments...
Ah ! S'ils étaient revenus un bandeau sur l'œil, le teint terreux, le dos vouté, les jambes flageolantes... S'ils avaient pu passer un instant sur le bonheur de la liberté et des retrouvailles qui transfigure tout et les fait rire...
J'ai un ami très proche, âgé maintenant, quatre vingt onze ans. Rescapé d'un camp satellite de Mathausen. Si séduisant, si valide, si actif... Et pourtant grand invalide de guerre à plus de cent pour cent - il fallait vivre avec lui pour comprendre son enfer interne, les soins en permanence, les dents, les organes vitaux... Invisible tout ça. Et malgré tout, encore en vie, et "en bonne santé"...
Quant aux autres, à ceux qui ne voient que l'opportunisme du gouvernement - comme s'il aurait fallu attendre soigneusement que la France ne connaisse plus aucun problème d'aucune sorte pour que ces otages soient enfin libérés...
C'est à pleurer.
John Jane, puisque vous êtes si bien informé, pourriez vous m'expliquer ce qui s'est passé ? Voulez vous par exemple dire que ces quatre journalistes n'étaient pas du tout prisonniers et qu'ils jouent la comédie ? Mais alors, où étaient-ils durant ces derniers mois ? Sur un yatch ? Aux Bahamas ? Et pourquoi cette mise en scène totale, longue - dix mois tout de même - et donc coûteuse à n'en pas douter, sans doute plus coûteuse que la possible rançon versée à des geôliers qui n'en étaient pas ?
Je ne crois pas nécessairement les journaux. Je n'ai pas une sympathie particulière pour ces quatre hommes là. Je n'apprécie pas particulièrement leurs versions des événements. Je sais que bien souvent la vérité est partielle, les faits sont travestis, les mensonges tissés de non-dits. Je sais aussi qu'une actualité chasse l'autre et que c'est parfois bien pratique quand on veut estomper des faits peu reluisants.
Mais de là à épouser de près ou de loin l'attitude qui ressort des multiples commentaires de trop nombreux internautes - non, désolée, non. Et je préfère encore me tromper et saluer avec soulagement le pseudo retour de (très bons) comédiens, plutôt que de passer à côté d'un soulagement réel qui devrait être celui de tous. Vous accusez sans preuves. C'est aussi de cette façon qu'on condamne des innocents, simplement sur l'allure, sur l'intime conviction, et on lynche en étant certain d'avoir raison.
Très peu pour moi.